Travail domestique et métiers connexes: Le syndicat national travaille au respect des droits sociaux
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A en croire  les statistiques y afférentes, le monde  compte  75 millions de travailleurs  domestiques. Plus exactement, 50  millions sont des femmes.   Près de 80% d'être elles  exercent dans le secteur informel et sont pour la plupart des cas, soumises aux  conditions de travail aux antipodes des droits de l'Homme.  

Le 10 décembre 2023 a été l'occasion du 70 ème anniversaire de la Proclamation universelle  des droits de l’Homme. Une occasion idoine pour  s'interroger  sur les conditions de vie et de travail de plus 75 millions de travailleurs domestiques et des  metiers  connexes  dans le monde. En ce jour commémoratif,  le Réseau national des acteurs du travail domestique  et métiers connexes du Cameroun (Renatradomc), a organisé un  atelier sur le rôle du syndicat dans la protection des droits des travailleuses et travailleurs domestiques. Cet atelier était couplé au tout premier Congrès du Syndicat national des employés domestiques et activités connexes. 

Selon la Coordonnatrice nationale du Renatradomc, “la question de la main d’oeuvre domestique est devenue un enjeu capital, une question qui impacte le développement du pays. La troisième enquête de l’Institut national de la statistique auprès des ménages classe les travailleurs et les travailleurs domestiques comme une population active source de sous emploi”, a-t-elle afirmé. En effet au Cameroun, les statistiques révèlent une constante augmentation de la main d’oeuvre domestique. Soient 65.416 en 2016 pour plus de 120.000 en 2019. 

Les travailleurs domestiques   font face à des conditions de travail déplorables, notamment  caractérisées par une rémunération  inférieure au Smig et pour 40 heures de travail par semaine,  l’absence de contrat de travail, un volume de travail esclavagiste, et  ne tenant pas compte de la durée légale de travail et des heures supplémentaires. A ces maux, il faut ajouter le manque  d’affiliation et de reversement des cotisations sociales à la Caisse nationale de prévoyance sociale ( CNPS).  Les mauvais traitements physiques et moraux ainsi que les humiliations de toutes sortes ne sont pas en reste, non sans mentionner un  environnement de travail malsain, des harcèlement sexuels et des abus sexuels, des licenciements abusifs 

Il faut donc de ce pas, réfléchir à des  partenariats. C'est dans cette lancée que  le chargé d'Etudes de la CNPS s'est félicité de  la mise sur pied  d’un syndicat national des travailleurs domestiques. " Une  est une idée louable" selon ce dernier qui représentait la CNPS. Il n'a d'ailleurs pas hésité à dire que  la CNPS  est disposée à les soutenir. “Au niveau de la CNPS,  nous sommes en train d’abandonner l’appellation travailleurs de maisons. Nous estimons que vous êtes des assistants de maison parce que la domesticité renvoie souvent à l’esclavage [...] La CNPS va vous prendre en charge en matière de risques professionnels. Pour ceux qui auront la possibilité d’atteindre l’age de 50-60 ans vous aurez naturellement droit à une pension retraite” a- t- il fait savoir.

Plus de 150  participants ont pris rendez-vous pour  ce congrès des travailleurs domestiques et métiers connexes,  pour objectif le renforcement des capacities des organisations membres du Renatradomc, la  présentation de ses différents membres aux sectorielles et autres partenaires au développement, ainsi que la définition des prochaines étapes dans la collaboration entre le Gouvernement, l’Organisation Internationale du Travail ( OIT)  et le Renatradomc. Le Bureau International du Travail était représenté par Dr Arlette Bwaka et par la responsable AcTrav/BIT, Marinna NYAMEKIE.

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