Tronçon Mokolo-Nkolbisson : Ces véhicules personnels transformés en « clandos »
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De retour du travail en soirée, ces automobilistes n’hésitent pas à faire du taxi sur leur trajet.

« Leboudi, Nkolbisson, Béatitude, on va ?» Ainsi scandent les chargeurs des voitures « clandos » à Mokolo au lieu-dit station Mokolo dans l’arrondissement de Yaoundé II. Un classique auquel se sont déjà habitués tous ceux qui pratiquent ce lieu au quotidien. Garées en file indienne près du supermarché Santa Lucia, les « clandos » sont de différentes couleurs. Mais à partir de 17h, cette rengaine est animée également par des transporteurs d’un autre genre.

En effet, sur le chemin de retour du travail, certains fonctionnaires véhiculés s’arrêtent au lieu de chargement pour prendre quelques clients. Une attitude qui n’est pas bien reçue par les « patrons » des lieux. Tenez, Roger, âgé d’une quarantaine d’années, travaille dans une société de la place en plein centre-ville.

Depuis quelques semaines, il n’hésite pas à faire le ramassage des clients pour arrondir ses fins de semaine. « Nous traversons une période difficile, et les salaires ne sont pas conséquents dans mon entreprise, voilà pourquoi j’essaie de racoler ici pour avoir au moins l’argent des beignets de mes enfants le matin », explique-t-il. Le quadragénaire avoue que cette activité est « rentable ». Car, ajoute-t-il, « nous ne payons pas de taxes ».

Cette activité parallèle lui permet, confie Roger, d’économiser 8000 à 10 000 F par semaine. Il signale également qu’il ne manque jamais d’accrochages avec les conducteurs de clandos qui ne sont pas satisfaits lorsqu’ils essaient de prendre quelques clients. Il faut reconnaître qu’à la différence des « clandos », le confort de ces voitures personnelles est apprécié par les usagers de cette route.

Contrairement aux clandos, la distanciation physique est de mise dans les voitures personnelles. « Nous empruntons ces voitures pour des raisons de sécurité. De nombreux clandos ne sont pas assurés, donc en cas d’accident, que devenons-nous en tant que clients ? » S’interroge Marthe, cliente. Pour Allan, « c’est la propreté de ces véhicules personnels qui nous pousse à nous détourner des clandos ».

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