Indispensables sanctions !
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La chicotte serait-elle pour certains Camerounais le début de la sagesse et de la responsabilité ? La question mérite d’être posée au regard des résistances et autres actes de défiance auxquels on assiste depuis l’annonce des mesures restrictives destinées à combattre la propagation de la pandémie du coronavirus qui étend ses tentacules à travers tout le territoire national. Depuis l’irruption de ce fléau importé au Cameroun, le gouvernement a mis sur pied un plan national de riposte qui comporte un certain nombre de règles à respecter au quotidien, par chacun et par tous, pour endiguer la vague de contamination.

Lors de ses multiples interventions dans le cadre des concertations interministérielles destinées à faire le point sur la situation sanitaire et à réajuster la stratégie de lutte, le Premier ministre, chef du gouvernement Joseph Dion Nguté, n’a de cesse d’attirer l’attention du public sur les dangers que continue à laisser planer sur notre santé le comportement irresponsable de certains individus sans foi ni loi qui trouvent un malin plaisir à contourner ces prescriptions gouvernementales.

Il existe pourtant une série de recommandations édictées au vu et au su de tout le monde et qui engage désormais la responsabilité des uns et des autres quant à leur implication dans le développement de la chaîne de contagion. On peut citer, entre autres, la fermeture systématique des débits de boissons, les restaurants et les lieux de loisirs dès 18 heures, l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante personnes, l’interdiction des surcharges dans les bus, taxis et de motos-taxis, la restriction des déplacements urbains et interurbains, la régulation des flux des consommateurs dans les marchés et les centres commerciaux, le respect des règles d’hygiène. Toutes choses qui participent de la distanciation sociale considérée par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) comme la mesurephare pour barrer la route à la transmission entre des individus et groupes.

Or que voit-on sur le terrain ? Si certains gestes comme le lavage régulier des mains et le port des masques tendent à devenir des réflexes, la situation est moins acceptable concernant par exemple le respect des règles élémentaires d’hygiène et de promiscuité. Les espaces commerciaux de la capitale en particulier nous offrent un spectacle des plus hideux. Dans ces endroits où on continue à se marcher sur les pieds, les tomates, noix de palme, piment, oignons, poissons, viande, légumes et autres produits destinés à la consommation humaine sont exposés à même le sol où atterrissent par moments les crachats de passants.

Le port des masques et des gants n’est pas systématique dans les boulangeries tout comme chez les vendeurs de beignets, de viande ou de poisson braisé. Les motos-taxis continuent allégrement à transporter deux à trois passagers non protégés, les séances sportives du week-end attirent toujours du monde, de même que les guichets des structures commerciales, les réunions et les associations diverses.

Il faut pourtant mettre un terme à ce désordre. En plus des sanctions administratives, des dispositions pénales existent à cet effet. A titre d’exemple, l’article 260 du Code Pénal « punit d’un emprisonnement de trois mois à trois ans celui qui, par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse ».

Pour mettre un terme à l’impunité, les autorités administratives, municipales, ainsi que les forces de maintien de l’ordre doivent être mises à contribution pour faire respecter partout et par tous les mesures préventives prescrites par le Chef de l’Etat. Faute de quoi la chaîne de contamination va continuer à s’allonger inexorablement. Le virus n’a que faire de nos manquements individuels et collectifs .

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