Quand se déplacer devient un calvaire
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Yaoundé. Avec la réduction du nombre de passagers dans les taxis, les populations de la capitale politique passent parfois plus de deux heures sur place pour attendre un véhicule.

Les populations de la ville de Yaoundé maudissent quotidiennement le coronavirus. Depuis son arrivée au Cameroun, elles ont vu leurs mouvements subir ses effets collatéraux. Dame Ngono Geneviève en ait une victime.

Employée dans une banque de la place, elle multiplie de plus en plus des retards contre son gré. De Messassi à l’avenue des banques, elle doit s’armer de patience et surtout subir la colère du soleil sur son crâne chaque jour. « Gars c’est compliqué.

Il fait payer 300 parfois 400 F.Cfa en cas d’urgence pour me rendre au service. Avec seulement 3 personnes à transporter soit 2 en moins qu’il y a un mois, vous comprenez qu’il faut être patient.

Nous perdons parfois plus d’une heure surplace, même quand on sort tôt, avec l’espoir de trouver un taxi ». Chaque matin, les carrefours sont noirs de monde. Il faut se dépêcher pour rallier son lieu de service. « L’interdiction de la surcharge est une mesure importante pour lutter contre la propagation du virus. A cause de cela, j’arrive au bureau en retard.C’est le prix à payer », se résigne David Blaise Kenfack.

En soirée, au-delà des embouteillages légendaires qu’on peut observer au niveau des artères de la cité capitale, ceux qui attendent les taxis sont nombreux. Le siège est cédé au mieux disant. Le tarif prend un coup car la demande est forte : « L’essentiel est d’arriver à la maison. Je n’ai pas le choix. Je préfère augmenter 100 fcfa voire 150 fcfa pour gagner aussi en temps. On n’a pas le choix », confie Hermann Onana, rencontré à la poste centrale.

Face à cette souffrance quotidienne, d’autres préfèrent cheminer à pieds afin de réduire au maximum le chemin. « Je ne peux pas payer plus. Avec les embouteillages et le nombre réduit de personnes dans les taxis, j’ai pris la résolution de faire le sport au retour en allant à pieds. C’est compliqué mais on va finir par s’y habituer », glisse avec un brin de sourire Yannick Joël Essama.

En dépit du calvaire des populations, elles sont conscientes de l’urgence qu’il y a aujourd’hui à se mobiliser pour lutter contre le coronavirus. Le nombre de morts enregistrés ici et ailleurs interpelle.

Ceux qui ont des véhicules ne font pas face à ces difficultés car ils sont tous maître de leurs déplacements.

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