Irak : il y a 16 ans jour pour jour, l’arrestation de Saddam Hussein
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IRAQ :: Irak : il y a 16 ans jour pour jour, l’arrestation de Saddam Hussein

Le 13 décembre 2003, il ya exactement 16ans, l’opération Red Dawn menée par les forces spéciales américaines avait conduit à la capture du Président irakien déchu Saddam Hussein dans un abri souterrain caché dans une ferme abandonnée au bord du Tigre. Le samedi 13 décembre 2003, les Américains obtiennent des informations sur l’endroit exact de la cache de Saddam Hussein, ce qui a permis le lancement de l’opération Red Daw.

Saddam Hussein se trouvait « dans un trou de deux mètres de profondeur » caché dans une ferme, dans la région d’Al-Daour, à 30 km au sud de Tikrit, fief du « numéro deux » du régime baassiste Ezzat Ibrahim, avait expliqué le général Ricardo Sanchez, commandant des forces américaines en Irak, dans une conférence de presse à Bagdad , le 15 décembre 2003. Ezzat Ibrahim, sur lequel les Américains avait mis une prime de 10 millions de dollars, était lui aussi en cavale.

Le général Sanchez avait alors affirmé que Saddam Hussein avait été capturé sur la base d’informations, sans préciser si ces dernières avaient été fournies par des prisonniers arrêtés ou si l’appât du gain l’avait emporté sur l’allégeance tribale ou familiale : les Américains avaient mis sur sa tête une prime de 25 millions de dollars.

Lors de son arrestation, l’ancien tyran irakien se trouvait en possession de 750.000 dollars, de deux kalachnikovs et d’un pistolet. Sur la vidéo montrée à Bagdad par la coalition aux journalistes, l’ancien maître de l’Irak se tenait la barbe, le regard perdu dans le vide. Un homme aux mains gantées lui examinait les dents ainsi que les cheveux. Pendant ce temps-là, à Tikrit, les soldats irakiens de la 4e division d’infanterie, installés dans le palais de l’ex-président, ne retenaient pas leur joie.

Un procès devant un tribunal d’exception

Le 5 novembre 2006, Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité.
Le procès de Saddam Hussein, jugé pour génocide, crime contre l’humanité et crime de guerre, avec plusieurs autres membres importants du parti Baas, s’ouvrira quelques mois plus tard, en juillet 2004 devant un tribunal d’exception, le Tribunal spécial irakien (TSI). Le 5 novembre, Saddam Hussein était condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité. Une condamnation à mort confirmée le 26 décembre 2006 par la cour d’appel : l’ancien maître de l’Irak doit être pendu dans un délai maximum de 30 jours.

La cour d’appel a également confirmé la peine de mort contre Barzan Al-Tikriti, demi-frère du président déchu et ancien chef des services de renseignement, et contre Awad Al-Bandar, président du tribunal de la révolution aujourd’hui dissous, ainsi que la condamnation à quinze ans de prison de trois autres accusés. Seule la peine de prison à perpétuité, qui avait été requise à l’encontre de l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, a été contestée. Les faits qui lui étaient reprochés, avait décidé la cour, requièrent la peine de mort.

L’exécution de Saddam Hussein

A l’aube du 30 décembre 2006, premier jour de l’Aïd al-Adha, la plus grande fête du calendrier musulman, l’homme qui avait tenu le pays d’une main de fer pendant un quart de siècle, mourait pendu, trois ans après sa capture. Célébrée parmi les chiites, son exécution a été vécue par les sunnites, comme une terrible humiliation.

Transporté par un hélicoptère américain de Bagdad à Tikrit, le corps de Saddam Hussein était mis en terre à Aouja, son village natal, dans le mausolée qu’il avait fait construire de son vivant. Début 2015, en raison des combats entre l’État islamique et les forces irakiennes, ses partisans ont retiré son corps du mausolée, devenu entre-temps un lieu de recueillement pour ses proches et dont il ne reste plus désormais que des ruines, pour l’emmener vers une destination tenue secrète jusqu’à ce jour. Depuis, toutes les versions circulent, y compris les rumeurs les plus folles selon lesquelles l’ancien dictateur serait toujours vivant.

Le 9 décembre 2017, Haider al-Abadi, l’ancien premier ministre irakien, proclamait la victoire sur Daesh qui avait pris le contrôle du tiers de l’Irak à partir de 2014. Le lendemain, le 10 décembre, déclaré jour férié pour « célébrer la victoire », les différents corps de l’armée défilaient à Bagdad, et les forces irakiennes commençaient à fortifier la frontière avec la Syrie. Mais l’Etat islamique (EI) qui conserve des cellules clandestines, notamment dans les zones montagneuses ou désertiques et le long de la frontière poreuse avec la Syrie, a revendiqué depuis plusieurs attentats meurtriers en Irak. Un an après l’annonce de la « victoire » sur l’EI, l’Irak se retrouve plongé dans une crise politique, sociale et économique mise en veilleuse durant les trois ans d’une bataille acharnée contre les jihadistes.

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