Eboulement à Bafoussam : Comment on en est arrivé là
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La forte pluviométrie couplée à la zone à risque expliquent en grande partie le drame du quartier Gouache.

L’année 2019 aura connu une forte pluviométrie due sans doute aux effets des changements climatiques. Ces fortes averses arrosent la ville de Bafoussam depuis plusieurs semaines déjà, au moment où certains agriculteurs affirment que ce sont les dernières pluies. Il ne se passe quasiment pas un jour, surtout en après-midi, sans qu’une forte pluie n’inonde la ville, paralysant la plupart des activités. Selon les riverains du bloc 6 à Gouache, depuis dimanche, il pleut abondamment dans ce quartier de Bafoussam III.

C’est cette forte pluviométrie qui aurait impacté le sol déjà argileux et occasionné le drame de lundi. L’autre raison réside dans la classification de zone à risque du quartier, notamment au niveau de la montagne. Selon des explications du chef de bloc, depuis deux ans déjà, la commune de Bafoussam III a sensibilisé les populations sur la nécessité de partir de ce lieu impropre à la construction. Le portail des camerounais de Belgique. La mairie a même apposé des croix de Saint-André sur plusieurs domiciles en expliquant qu’on ne saurait attribuer des permis de bâtir dans une telle zone. Mais cette sensibilisation n’ayant pas été suivie de répression, les populations sont restées sur le site. Selon Etienne Nguegang, environnementaliste, ce glissement de terrain est dû à l’érosion. Et en construisant dans cette zone de montagne, les populations ont fragilisé le site.

« Quand il y a la végétation, le coefficient de ruissellement est faible. Mais quand on enlève la végétation, le coefficient de ruissellement augmente et à terme, les eaux s’accumulent sur les toits et descendent en quantité, ce qui creuse la terre et crée l’affaissement. » Selon cet expert, il faudrait faire une étude pour cartographier ce type de zones à risque et déguerpir les gens qui s’y trouvent. Godlove Befere, ingénieur de génie civil et géotechnicien, évoque trois causes pour cette catastrophe. Déjà la nature du sol qui est durement argileux, ensuite la pente qui est très élevée sur ce flanc de montagne .

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