Catastrophe ferroviaire d’Eséka : Les recherches de dame Dissake se poursuivent
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Ce 21 octobre est jour de commémoration du 3ème anniversaire de ce drame qui a fait 80 morts et plus de 500 blessés.

Ce dimanche 20 octobre 2019, Me Thomas Dissake est à son domicile au quartier Kondengui à Yaoundé. Sur les murs de la modeste résidence de l’avocat, ses portraits ainsi que ceux de son épouse et sont accrochés. L’épouse de l’avocat Dorette Dissake, notaire de profession figure parmi les sept disparus de cette catastrophe, survenue en octobre 2016 à Eséka dans le département du Nyong et Kéllé. Trois années après ce drame qui a fait 80 morts, 500 blessés, Me Dissake espère toujours au moins voir la dépouille de son épouse pour tourner définitivement la page. Des stratégies entreprises depuis par l’homme de droit n’ont toujours rien abouti.

La présidence de la République, les responsables de l’entreprise Camrail, le ministre des Affaires étrangères de la France et d’autres autorités camerounaises ont été saisis par l’époux de la disparue. Mais le mystère persiste toujours sur le cas de cette dame notaire, présente dans le train 152, qui a déraillé aux environs de 13h ce 21 octobre 2016. Rappelons que ce triste vendredi beaucoup de personnes avaient décidé de voyager par train parce qu’un pont construit sur la rivière Manyai sur la nationale N°3 s’était effondré, coupant ainsi la circulation sur ce tronçon. Le portail des camerounais de Belgique. Bien qu’un douanier auditionné par la police dit avoir aperçu l’épouse de Thomas Dissake descendre d’un wagon en bonne état après le déraillement. Les fouilles faites dans les différentes morgues où les corps ont été gardés restent infructueuses.

Depuis septembre 2018, les autorités administratives et la police exploitent une autre piste dans le cadre de la recherche de cette dame notaire « Un homme affirme avoir enterré un corps dans la Lékié. Ce monsieur affirme que le corps enterré ne serait pas celui de son épouse. Il dit que pendant les obsèques, les membres de sa famille n’ont pas reconnu ce corps. J’ai saisi le préfet de la Lekié, qui avait signé depuis quelques mois un arrêté pour l’exhumation du corps en question. Mais l’autorité administrative a précisé que je devais supporter les frais d’exhumation.

Je suis allé le voir pour lui dire que je n’avais pas d’argent et qu’il était nécessaire d’imputer ces frais à la responsabilité de Camrail. Le préfet a modifié son arrêté, tout en précisant qu’il revenait à la police de supporter les frais de cette procédure. J’attends maintenant que la police réagisse pour que ce corps soit exhumé pour voir si c’est effectivement celui de mon épouse », déclare Thomas Dissake. Le troisième anniversaire de Camrail intervient moins de trois mois après la répartition de la somme d’un milliard F.Cfa. Cet argent avait été offert par le président de la République aux familles des victimes, cinq mois après la survenance de cette catastrophe ferroviaire, dont les responsabilités ont été imputées à l’entreprise Camrail ; si on s’en tient au rapport de l’enquête prescrite par le chef de l’Etat au lendemain du drame.

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