Le Vice-président du Sénat vit dans une chambrette d’hôtel à Edéa
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Le Vice-président du Sénat vit dans une chambrette d’hôtel à Edéa :: CAMEROON

Le vice-président du Sénat et membre du bureau politique du RDPC(le parti au pouvoir), Mme Geneviève Tjoues  avait quitté son domicile privé sis au quartier Bisseke à Edéa il y a quelques années pour s’installer dans son propre hôtel en ville. Au départ les populations de la Sanaga-Maritime avaient pensé que son séjour à l’hôtel était temporaire. Le temps pour elle de procéder aux travaux de réfection de son domicile. Mais la montagne a accouché d’une souris et le temps a vite passé.

Mme Tjoues et sa famille vivent dans leur propre hôtel en ville. Fort de sa position que lui confère sa fonction de Vice-président du Sénat, on ose croire que son traitement est des plus envieux : logement, transport, carburant domestiques etc. Mais hélas !!! Selon nos informations, ils ont quitté leur domicile à cause du mauvais état de la route. En effet, se rendre chez  Mme Tjoues est un  calvaire. Cette route est un véritable bourbier en saison pluvieuse. Les populations de la ville d’Edéa en général et les habitants des quartiers Bisseke et Mbanda en particulier pensaient qu’avec  la présence de cette grande élite dans leur quartier leurs conditions de vie, notamment en termes d’infrastructures devraient s’améliorer. Mais ils ont perdu espoir et se sont résignés à braver au quotidien le piteux état de la route. Mais Mme Tjoues, la principale élite du quartier a pris la poudre d’escampette. Sa maison est devenue le repaire des serpents car l’herbe y pousse fortement.

Un parcours politique exceptionnel

On retient qu’elle fut Présidente de la Section OFRDPC de la Sanaga-Maritime de 1992 (juste après le multipartisme) jusqu'en 2002. C’était une Section unique qui contrôlait tous les arrondissements de ce département. Durant toute cette période, personne ne l’a vue dans une tournée dans les circonscriptions. En sa qualité de présidente de Section OFRDPC, même après l’éclatement de la grande Section, on n’a vu aucune action d’elle sur le terrain. Les militants ne la voyaient même pas pour dire qu’ils recevaient des dons émanant d’elle. Dans la même période elle fut député de la Nation avec zéro micro-projet et aucun compte rendu parlementaire.

Pourtant dans la même période, un autre parlementaire, en l’occurrence Marcel Yondo, offrait forages, ponceaux et salles de classe aux populations de la ville d’Edéa. Il rendait régulièrement compte au travers des meetings très courus. Mais Mme Tjoues n’avait même pas eu l’élégance d’apporter de l’eau potable aux pauvres populations de son propre quartier Bisseke.

Vice-présidente du Groupe parlementaire RDPC à l’Assemblée nationale (1997-2010), Vice-présidente du Congrès en 2011, Sénateur du Littoral et Vice-présidente du Sénat depuis 2012,  membre du Conseil d’administration de la compagnie pétrolière Perenco. On pourrait penser qu’elle est née avec une cuillère en or dans la bouche. Mais aussi impensable que cela puisse paraître, cette Dame n’a jamais rien fait de bien pour qui que ce soit. Même pas dans son propre village Niel à  Ngambe où la misère est à fleur de peau : aucune école, aucun ponceau, aucun forage.

Une femme politique cupide

Femme d’affaires de son état au travers de la société Alpha Lumière Sarl, elle raflait tous les marchés publics au point de susciter le courroux des jeunes hommes d’affaires de la ville d’Edéa.

Elle dit aussi être à la tête de la Fondation « Arc en ciel » dont les objectifs, selon elle,  sont de contribuer à l’insertion professionnelle des filles-mères, des mères célibataires et des vendeuses au marché. Mais à y regarder de près, ce n’est que de la poudre de perlimpinpin car rien n’est vraiment fait dans ce sens. Ces jeunes filles-mères sont abandonnées à elles-mêmes. Aucun soutien émanant du Vice-président du Sénat.

Immeubles des syndicalistes

Dame Tjoues démontre sa super puissance dans la ville d’Edéa. Le préfet,  tous les sous-préfets et toutes les autorités militaire et policière lui cirent les pompes. Il y va de leurs carrières respectives dans le département de la Sanaga-Maritime. De temps en temps, elle ne manque pas de leur rappeler qu’elle est membre du bureau politique du parti au pouvoir, proche de Paul Biya et de son épouse Chantal Biya.

Sinon comment expliquer que cette Dame ait jeté  son dévolu sur le terrain des syndicalistes pour y installer son hôtel particulier qu’elle commercialise au cœur de la ville, sur l’emprise routière du domaine public de l’Etat du Cameroun ? En plus de son hôtel personnel, plusieurs grandes entreprises y louent des espaces mais elle n’a pas eu la gentillesse d’y ériger ses bureaux ou à tout le moins une simple permanence parlementaire devant lui permettre de rencontrer les populations et entendre leurs doléances. Elle a mis tout  en location. Tout pour elle et sa famille et rien pour les autres. Elle avait pourtant sollicité des autorités ce terrain pour y établir son ONG fictive. Mais ce projet a été dévoyé au profit des projets personnels. Pour satisfaire sa boulimie financière, elle s’est donc approprié les biens publics, ceux du contribuable camerounais.

Comme si cela ne suffisait pas, elle a traversé la route et a pris en face un autre immeuble des syndicalistes pour un bail emphytéotique de 99 ans. C’est le Grand Café. Aux dernières nouvelles les syndicalistes lui ont porté plainte. Ils veulent récupérer leurs biens mais l’affaire patauge en justice parce que les magistrats ne veulent pas déshonorer le Vice-président du Sénat et non moins membre du bureau politique du parti au pouvoir.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo