Eric Elie Tsogo Essembe est décédé, 13 juin dans un chantier au quartier Ekounou à Yaoundé. Autour de 18 heures, à l’entrée de la maison familiale du défunt au lieudit « Deux chevaux », deux dames assises dans un bar consomment de la bière. Leur causerie tourne autour du décès du fils de la dame qui fait du poisson à la braise devant ledit bar. A l’approche des journalistes, les dames deviennent frileuses. « Ne nous posez pas des questions. Empruntez la servitude juste après la buvette. Allez jusqu’au fond, en face de la boutique, la maison en planches est celle des parents du défunt », déclare l’une des femmes.

Dans la concession familiale, une fillette d’environ huit ans est assise sur une boîte de lait devant la maison. Les deux bras appuyés sur les cuisses sont posés sur ses joues. Dans la maison, la mère du défunt, les yeux larmoyants, est assis dans un fauteuil. A ses côtés plusieurs personnes se passant quelques photos du défunt. A chaque fois qu’on reçoit une photo, l’on pousse un cri de détresse. La mère du désormais feu Eric Elie Tsogo Essembe, éprise par la douleur, n’a pas voulu se prononcer. Selon un voisin de la famille, le défunt était diplômé de l’Ecole normale des instituteurs de l’enseignement général (Enieg) et enseignait dans une école privée de la place. Avec le début des vacances, il se rendait dans un chantier non loin de son lieu de résidence.

Le site du chantier en question est un terrain accidenté. Actuellement mis en valeur, une vieille concession abandonnée occupe une partie de la parcelle. L’autre partie, non occupée est un ravin. Le travail des manoeuvres consiste à niveler le terrain, en creusant de la terre. Selon un voisin rencontré, le diplômé de l’Enieg se trouvait contrebas, pour faire du remblai, lorsqu’il a été englouti par la terre. Il a fallu l’intervention d’un Caterpillar pour sortir son corps, totalement enfoui.

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