Cameroun: Ligues 1 et 2: La majorité des clubs ne versent pas de salaires aux joueurs
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun: Ligues 1 Et 2: La Majorité Des Clubs Ne Versent Pas De Salaires Aux Joueurs :: Cameroon

Dans une correspondance adressée à Anthony Baffoé, secrétaire général adjoint à la Confédération africaine de football (CAF), la division Afrique de la Fédération internationale de footballeurs professionnels (Fifpro) épingle 24 clubs.

L’objet de la correspondance signée du 5 février 2019 et qui comporte près de neuf pages est fort significatif. «Nonpaiement des salaires dans le football camerounais –procédure interne dans le cadre de la réglementation Licence-club de la CAF», peut-on lire. Le secrétaire général de la division Afrique de la Fifpro, Stéphane Butchkalter monte au créneau. «Il demeure en effet inacceptable que les dettes contractuelles aussi importantes ne soient pas encore honorées et que la Fédération n’impose pas à ses clubs un plan de régularisation rapide en accord avec le Synafoc pour permettre à ses joueurs salariés de pouvoir vivre dignement dans le respect des contrats signés et correctement honorés par ces mêmes joueurs», écrit-il.

Et dans les rangs des insolvables envers leurs employés, ils sont vingt-quatre répertoriés par la Fifpro. As Matelot, National Polytechnic, PWD de Bamenda, Cosmos, Yafoot, As
Etoa-Meki, Canon sportif, N’Gaoundéré University, Bang Bullet, Renaissance de Ngoumou, Racing, Aigle Royal, Tonnerre, Dragon,Unisport, A.S Fortuna, Feutcheu, New Stars, Fovu,
Union, Astres, Colombe, Apejes et Avion n’ont pas honorés leurs engagements envers leurs employés depuis 2017. Pas de salaires, primes payées depuis deux ans, les footballeurs n’ont droit qu’aux petits émoluments, selon l’humeur des présidents de clubs.

Des paiements épisodiques à tête chercheuse. Tel est le constat fait par la Fifpro à travers le Synafoc, syndicat national des footballeurs camerounais.

Face à cette dérive, qui ne grandit pas le professionnalisme voulu par les dirigeants du football camerounais, la Fifpro demande à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) de réprimander ce type de comportements. «Nous demandons à la Fecafoot d’intervenir immédiatement pour que les joueurs perçoivent bien leurs honoraires contractuels. Nous vous demandons en particulier d’ordonner immédiatement aux clubs susmentionnés de se conformer à leurs délégations et si les violations persistent, d’engager les procédures disciplinaires qui s’imposent contre les clubs incriminés», peut-on lire. En attendant que la Fecafoot en accord avec le Synafoc mettent des instruments pour amener les clubs à régulariser cette situation, en clubs, les joueurs continuent de vivre ce calvaire en ce début de saison 2019.Alors que les présidents de clubs,se cachant derrière une prétendue étiquette d’encadreurs de jeunes, mènent un train de vie princier. Cette situation ne peut plus durer.

La Fifpro appelle la CAF à saisir la Fecafoot dans les plus brefs délais pour que la situation des footballeurs soit rapidement régularisés. Au risque de sanctions.

Hermann III EWANE

Clubs de la Ligue 2: Les équipes de Ligue 2 ne payent ni salaires, ni primes. Seuls les émoluments de signature sont versés de temps en temps.

Dans cette correspondance plutôt explicative de la division Afrique de la Fifpro, l’on apprend qu’au sein du Racing club de Bafoussam, club de Ligue 2 de la Région de l’Ouest, depuis la saison sportive 2017, aucun salaire, ni primes n’ont été payés aux joueurs, selon la correspondance de la Fifpro.

Pour Léopold Tagne Simo , PCA de Racing de Bafoussam, «il est très difficile d’être à jour. C’est le plus souvent des fonds propres qui sont utilisés pour la survie du club.» Les footballeurs de ce club obligés de se transcender pour y survivre.C’est le cas similaire à N’Gaoundéré University.

A As Etoa-Meki,club appartenant pourtant à l’ex- international camerounais Jean II Makoun, aucun salaire n’a été payé depuis 2017. Les joueurs tirent le diable par la queue. Ils sont obligés de vivre avec les primes de matches et d’entraînement qui n’excèdent pas 5 000 F CFA par personne. Ils ont d’ailleurs été suspendus lors de la deuxième moitié du championnat de l’année 2017.

A côté de ces clubs de division 2, il y a des formations de Ligue 1 coutumières de cette pratique.

Au quartier Essos à Yaoundé, siège du club de Dragon Football club, depuis 2017, aucun salaire n’a été payé. Seules les primes de matches, d’entraînement et de signature sont données. C’est pareil à Mvog-ada où est logé le Tonnerre Kalara club (TKC) de Yaoundé.

Actuellement en Elite one, l’on apprend que depuis la saison dernière, aucun salaire n’a été payé jusqu’à la date d’émission de cette correspondance. Les joueurs se contentent des primes de signature de contrats.

Seuls Bang Bullet de Nkambé, New Stars de Douala, AS Fortuna, Union de Douala, Feutcheu de Djiko et PWD de Bamenda réussissent à payer sur une année, à peu près six mois de salaires.

La palme des solvables revient à Stade Renard de Melong, UMS de Loum , Eding Sport de la Lekié ou encore Coton Sport de Garoua où les salaires sont payés régulièrement.

H.III.E

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

canal de vie

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo