Dans les lieux de service hier, les travailleurs ont eu de la peine à renouer avec leurs occupations professionnelles après le long week-end.

Hier matin, vers 9h 30, plusieurs administrations n’avaient pas retrouvé l’ambiance habituelle. Au ministère de la Santé publique, par exemple, seulement deux bureaux sont ouverts au premier étage. Dans l’un, un employé est au téléphone, tandis que deux dames s’activent autour d’une pile de documents. « Ce matin, j’ai eu de la peine à quitter mon lit. Mais j’étais obligée de le faire. Car j’ai un dossier important à remettre à mon chef.

Avec ce long week-end, j’ai pris l’habitude de me lever vers 9 h. Hier soir (Ndlr : mardi soir), j’étais à un baptême, j’ai quitté la fête aux environs de minuit. Ce matin, j’ai fait tout ce que je pouvais pour arriver tôt au bureau mais avec la fatigue, c’est à 8h30 au lieu de 7h30 que je suis arrivée », justifie Nathalie N., cadre dans le ministère sus-évoqué, entre deux gorgées d’une boisson énergisante. Joséphine B., rencontrée au ministère de l’Education de base, raconte : « Je suis juste venue pour remplir la fiche de présence. Dès qu’il y aura une faille je vais rentrer me coucher. J’ai fêté jusqu’à 3h du matin. Je suis vraiment fatiguée. Tout mon corps fonctionne au ralenti », avoue-t-elle.

Même cliché au ministère des Enseignements secondaires. Sur la vingtaine de bureaux que compte le couloir de l’Inspection de pédagogie chargée des sciences et technologies du tertiaire, à peine cinq portes sont ouvertes alors qu’il est pratiquement 10 h. Dans l’un des bureaux, un responsable ayant requis l’anonymat explique que c’est généralement cette ambiance qui règne les lendemains de fête. L'info claire et nette. Il affirme néanmoins que ses collaborateurs arriveront malgré le retard. « Seule une de mes assistantes m’a envoyé un Sms tôt ce matin pour me dire qu’elle n’est pas en forme à cause d’une indigestion et par conséquent, elle ne peut être là que dans l’après-midi. Les autres n’ont pas fait signe. Je suppose qu’ils vont arriver d’un moment à l’autre. Comme c’est la période des fêtes, on est indulgent », indique le responsable. Les différentes administrations se montrent compréhensives face à la situation.

La fatigue du lendemain de fête était également perceptible dans les marchés. A Mvog-Mbi par exemple, plusieurs boutiques étaient encore fermées vers 10h30. Juste quelques marchands ambulants rôdaient dans le marché. Même les routes habituellement envahies par les embouteillages étaient presque désertes. Dans les boulangeries, les stations-service, entre-autres, un air de torpeur planait également. Les travailleurs retrouveront certainement leur forme ce jour.