SCANDALE : Les dessous de l’affaire de l’école primaire « Le paradis des Anges »
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sur la base des informations erronées, le premier ministre Philemon Yang vient d’instruire la délocalisation de cette école primaire privée située au bloc A de la cité sic Makèpè, à Douala dès la rentrée prochaine. tout sur les manœuvres ayant abouti à cette décision des plus étonnantes dans un pays où pour satisfaire aux désidératas d’un citoyen de surcroît de nationalité française, on jette la jeunesse fer de lance de la nation en pâture. Décryptage.

1-Au coeur d’une cabale bien ficelée

Douala V ce samedi 15 décembre 2018. C’est le Week-end. L’école primaire le Paradis des Anges grouille de tout-petits. L’école située au fond d’une servitude est entourée d’une barrière en matériaux définitifs. Les visiteurs et autres élèves accèdent à l’école : un bâtiment R+1 avec des bureaux, une cantine, une aire de jeu avec gazon synthétique et des toilettes. A l’arrière du bâtiment, un mur mitoyen qui sépare l’école d’un immeuble duplex R+1, propriété de Calixte Béyala. A première vue, l’on peut observer que la zone en chantier est inaccessible : un enclos couverte d’une bâche. Preuve sans doute que l’endroit est litigieux.

En effet, depuis février 2017, dame Ngo Héga Mispa Béatrice, promotrice de l’école, serait victime d’une cabale savamment montée par, disent les parents d’élèves, une bande avec à sa tête, dame Calixte Beyala Majolie, sa proche voisine dont le but est la fermeture de l’école soutiennent-ils. Il s’avère pourtant que cette dernière occupe le même site depuis 1992, à la faveur de plusieurs autorisations. L'info claire et nette. Nuisances sonores, distribution des tracts aux parents d’élèves pour « les dissuader, d’une campagne de sabotage et de désinformation, et autres actes délictueux aux fins d’atteinte à l’intégrité physique de dame Ngo Héga Mispa Béatrice »,…tout serait mis en oeuvre. « Nous sommes là pour mettre fin aux problèmes de nos enfants. Nous souhaitons seulement que Mme Calixthe Béyala laisse nos enfants aller à l'école ; qu'elle cesse de les distraire avec la musique», fulmine Olivier Dicka, vice-président de l'association des parents d'élèves et enseignant à cet établissement.

Au vu des documents parvenus au Messager, l’ordonnance du 16 octobre 2017 du tribunal de Douala-Ndokotti, statuant en matière de référé, a enjoint dame Beyala Calixte Majolie à cesser toute nuisance sonore sous astreinte de 50.000 Fcfa par jour. Rien n’y est fait. Puisque celle-ci, diton, aurait contourné la mesure. Optant plutôt pour des séances de strip-tease au haut de son balcon, pour capter l’attention des jeunes écoliers. Face à tout ceci, la promotrice de l’école, sur recommandation de l’association des parents d’élèves avait décidé l’érection d’un mur qui remplacerait l’autre mur séparant l’école d’avec la concession de dame Béyala, mais aussi servirait d’écran pour empêcher que les élèves ne soient continuellement dérangés par les obscénités servies aux enfants par dame Béyala.

« Sur recommandations des experts en la matière, les salles de classe ont été démolies de l’intérieur, laissant intact le mur mitoyen », nous a confié un responsable de cet école. A le croire, les fouilles avaient à peine commencé que la promotrice de l’école avait reçu de la déléguée régionale de l’éducation de base pour le Littoral, en date du 7 janvier 2018, une correspondance pour sommation d’arrêt des travaux. La promotrice, sans rechigner, s’est exécutée. A ce jour, le chantier est arrêté. Le procès verbal de constat d’huissier et les rapports des collaborateurs locaux le prouvent à suffisance. Mais contre toute attente, la promotrice reçoit le 18 septembre 2018 du délégué du gouvernement de la communauté urbaine de Douala, une mise en demeure d’arrêt des travaux.

2-De fausses informations relayées à dessein

Au vu des faits ci-dessus relatés, on peut arriver à la conclusion suivante : quelqu’un autour de l’école s’emploierait à relayer les fausses informations auprès des autorités compétentes dans le but de fermer l’école. Pourtant selon des rapports dressés par la déléguée d’arrondissement de l’éducation de base, qui à plusieurs reprises avait procédé à des visites inopinées au sein de cette école, la sommation d’arrêt des travaux avait scrupuleusement été respectée par la promotrice de l’école. Selon toute vraisemblance, il s’agirait d’un acharnement, comme d’ailleurs le pensent des acteurs de l’éducation nationale, dans le cas d’espèce.

L’école « Le paradis des Anges » existe de manière officielle depuis 1992. Plusieurs autorisations délivrées par le ministre de l’Education nationale, à l’époque attestent de cette existence depuis 27 années. « Suffisant pour dire que le problème n’est pas celui de l’implantation de l’école à cet endroit. Cette délocalisation est en réalité la résultante d’un conflit entre deux personnes dont l’une bénéficierait de soutien haut niveau au détriment d’aune autre pourtant au service de l’éducation de nos enfants, fer de lance de la nation », laisse entendre un sociologue. Pour l’association des parents d’élèves en colère et qui envisagent des actions dans les prochains jours, « les perturbations auxquelles la promotrice de l’école fait face traduiraient le fait d’un vaste réseau de corruption et de trafic d’influence qui gangrènent le Cameroun. Nous exigeons que la décision de délocaliser l’école soit annulée. L’injustice que la promotrice et l’école subissent doit être réparée. Leurs droits bafoués doivent être préservés pour un meilleur encadrement de nos enfants, fer de lance de la nation ».

3-Violation des droits de propriété

Selon les parents d’élèves, « Calixte Béyala réside dans le même quartier que celui de l’école depuis deux ans, c'est-à-dire 25 ans après l’implantation de l’école. Cette dame qui a la nationalité française réside pour la plupart du temps en France, n’effectuant que des séjours sporadiques au Cameroun. Dès son arrivée dans le quartier, elle a engagé un combat contre l’école dans le but de la faire délocaliser, voir la faire fermer, utilisant des manœuvres des plus obscures ». Suite à une plainte déposée contre l’écrivaine, celle-ci a été condamnée à plusieurs reprises par le tribunal de Douala Ndokotti (cf documents…) A en croire des experts, « la délocalisation comme réponse d’un conflit entre riverains constitue une violation flagrante des droits de propriété de la promotrice : droits d’usus, fructus, abusus, les parcelles qui abritent cette école ayant été achetés il y a plus de 15 ans. La promotrice ne saurait s’y résoudre… »

Ajoutant : « la délocalisation est porteuse de conséquences sociales ». En effet, l’école compte en moyenne 500 élèves, emploie 80 salariés qui ont en charge près de 400 familles. Aussi offre-t-elle une scolarité gratuite aux orphelins et à une trentaine d’écoliers venus du Sud-ouest et Nord-ouest : la délocaliser serait désastreux pour ces familles et ces enfants. L’école est classée parmi les meilleures du pays. Les résultats aux différents examens font foi (100% de réussite aux examens chaque année. Aussi curieux que cela puisse paraître, Calixte Béyala Joselain, neveu de Béyala figure sur la liste des lauréats de juin 2010.

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