L’ancien député à la première Assemblée nationale de la République unie du Cameroun est décédé le 30 octobre dernier.

C’est un calme de cimetière qu’on observe depuis le 30 octobre dernier à Etoa, dans l’arrondissement de Yaoundé III, à la résidence du patriarche « Yanda », Amyé Gérard. Quoi de plus normal, « Atat », « Amena » « Ndjim » (grand ami, le grand, mon frère de sang) comme l’appelaient affectueusement ses proches a cassé sa pipe.

Ces sobriquets ne seront plus utilisés si ce n’est pour ressasser des souvenirs. Dans la grande cour qui servait aux échanges conviviaux entre frères, enfants, petits-enfants et amis, un feu de bois, indiquant traditionnel du deuil chez les Betis, a été allumé.

Décédé à plus de 80 ans, Amyé Gérard a eu une riche carrière politique. Il a été élu député à la première Assemblée nationale de la République unie du Cameroun le 18 mai 1973. Il gardera son écharpe pendant 15 ans. Bien plus, depuis les années 1959, il a tour à tour occupé des fonctions importantes au sein de l’Union nationale camerounaise (UNC) : il a été président du comité de base de l’UNC, premier président de la sous-section de la jeunesse de l’Union nationale camerounaise (JUNC) de Mbankomo, premier président départemental de la section JUNC de la Mefou-et-Akono et du Mfoundi, président de la section UNC de Mbankomo.

Mais encore, conseiller municipal de Mbankomo de 1959 à 1987… Un long parcours politique qui s’est poursuivi jusqu’en 2006 et qui lui a valu au sein du RDPC, le titre de doyen des membres titulaires du Comité central du RDPC du Mfoundi. L'info claire et nette. Il était depuis le dernier Congrès ordinaire du Rdpc en 2011, membre d’honneur du Comité central.

Fervent croyant de l’Eglise catholique, Amyé Gérard était un chrétien engagé à la Basilique Marie-reine-des-apôtres de Mvolyé, président du Conseil paroissial de l’église Saint François d’Assise d’Afanoyoa et de l’église Saint Michel Archange d’Etoa.