MOUVEMENT D'HUMEUR : Les mauvaises nouvelles de l'université de Douala
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Absence d’eau courante dans de nombreux amphithéâtres, enseignants sans bureaux de travail, cours dans l’obscurité ou hors du campus, absence de toilettes et salles de travaux dirigés, les enseignants n’en peuvent plus et préparent un débrayage.

Les maux qui minent l’université de Douala sont à la dimension de la notoriété de cette institution académique : très grands. Si, de loin cet endroit dédié au savoir de haut niveau peut attirer, en interne, il ne fait pas bon vivre. Et cette fois, ce ne sont pas les apprenants qui expriment leur exaspération. Mais ceux-là qui, au quotidien, dispensent le savoir dans cette université par ailleurs très éclatée.

« Après une année de négociations infructueuses avec vous sur la question de l’amélioration des conditions de travail des enseignants de l’université de Douala, nous, coordination du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) de l’université de Douala venons par la présente et conformément à la réglementation en vigueur vous notifier d’un préavis de grève », annonce le Synes, à l’endroit du recteur de l’université de Douala. La note du Synes signée le 16 novembre dernier annonce que le mouvement d’humeur est prévu du 21 au 26 novembre 2017. Période au cours de laquelle ces enseignants comptent suspendre leurs activités académiques, à l’exception des soutenances de mémoires et thèses. Par ce débrayage, les hommes en toge entendent exprimer leur ras-lebol.

Car, leur campus connait de nombreuses difficultés. Si, parmi le chapelet des récriminations l’on déplore le peu de considération à leur égard, l’on recense en moyenne cinq préoccupations d’ordre majeur et qui sont vécues ici depuis très longtemps. Parmi ces faits qui enlaidissent l’enseignement supérieur à l’université de Douala, l’on récence l’absence de bureaux pour les enseignants de la plupart des établissements depuis vingt-quatre ans, l’absence criarde des toilettes et d’eau courante dans la majorité des bâtiments.

Sont donnés à la pelle, les amphis théâtre Rudolph Duala Manga Bell, Stanislas Melone, Georges Ngango, Roger Gabriel Nlep, Bernard Fonlon, Joseph Tchuidjang Pouémi, René Essomba. Autre point qui caractérise l’université de Douala et que déplorent les enseignants, l’insalubrité générale dans l’ensemble des campus, le déroulement des travaux dirigés dans la nuit et hors des campus pour certaines facultés et ce, depuis la création de ce temple du savoir.

« Une pratique qui expose les enseignants et les étudiants à des risques d’insécurité », fait remarquer le Synes, qui soulève un autre problème, le non versement par certains établissements de leur quotepart pour l’assurance des enseignants. Un mouvement d’humeur est donc en préparation à l’université de Douala. Les enseignants ne comptent pas se limiter à la grève, mais ébauchent des pistes de solutions qui pourraient les aider à être plus compétitifs et rentables.

Ainsi, ils souhaitent, dans de brefs délais, l’affectation des bureaux aux enseignants dans les conditions décentes et dignes, la réhabilitation des toilettes dans les bâtiments indiqués plus haut et leur approvisionnement en eau courante, l’entretien régulier des espaces de vie dans le campus, la livraison du bâtiment R+3 du campus 2 au plus tard le 30 janvier 2018 pour le déroulement des travaux dirigés dans les conditions décentes, le versement par tous les établissements de la quotepart servant à couvrir l’assurance des enseignants.

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