AFFAIRE CNC - Afrique-Medias : Peter Essoka, attendu demain au tribunal
CAMEROUN :: MéDIA

CAMEROUN :: AFFAIRE CNC - Afrique-Medias : Peter Essoka, attendu demain au tribunal :: CAMEROON

Le président du Conseil national de la communication (CNC), qui a reçu une citation directe des responsables de la chaîne de télévision « Afrique Media », doit comparaître en première audience demain devant le tribunal de première instance (Tpi) du centre administratif de Yaoundé.

Encore une autre affaire du CNC que dirige Peter Essoka. Entre cet organe en charge de la régulation et la chaîne de télévision à capitaux publics, les juridictions camerounaises, compétentes en la matière, sont une fois de plus, à rudes épreuves, interpellées, pour démêler l’écheveau. A l’occasion de la première audience qui a lieu demain, au Tpi du centre administratif de Yaoundé, la responsabilité individuelle du président du CNC  est attaquée. Peter Essoka doit répondre des chefs d’accusation de : refus d’exécution d’une décision de justice devenue définitive ; d’abus de fonction ; de forfaiture, de diffamation.

La détermination de la chaîne de télévision, victime des abus et de nombreuses exactions est ferme. Des responsables sont sortis de leur réserve, s’insurgent, dénoncent, martèlent « la nécessité de punir le zèle, l’arrogance, l’impertinence, le vice, la maladresse, les forfaitures impunies » du président du CNC. La colère des responsables de la chaîne de télévision est d’autant plus grande, choquante et amère, par le fait pour le président du CNC, faisant mauvais usage d’un organe qui fonctionne par le biais des délibérations du conseil, se substitue à l’organe, pour commettre des « crimes » à des fins de règlement de compte personnels, estiment les dirigeants d’Afrique médias Tout commence par une des décisions frappant de sanctions, des organes de presse en 2016.

Afrique  Medias, fait partie des victimes. Convaincus de ce qu’ils présentent comme « irrégularités, dysfonctionnent, incongruités » dans la décision portant sanctions, les responsables de la chaîne de télévision, attaquent le CNC en justice et obtiennent gain de cause. Le tribunal ordonne le 1er mars, la levée des scellés apposés sur la chaîne de télévision. Par voie d’huissier de justice, la décision du tribunal, devenue définitive et sans autre voie de recours, est signifiée au CNC. Un an plus tard, l’on est étonné de voir, le président du CNC, Peter Essoka, remonter aux filets. Il conteste la décision de justice.

Dans un courrier adressé aux câblodistributeurs des images de télévision, il demande de faire sortir la chaîne de télévision « Afrique Media » des différents  bouquets. Les opérateurs de la câblodistribution exécutent la sentence de mise à mort de« Afrique Media ». Au rang des motifs, Peter Essoka qui a pris sur lui d’entreprendre une action en solitaire, au lieu de passer par une délibération du conseil, use de surenchère ; se lâche et se comporte, tel un revanchard, en expédition punitive, mode « vengeance ». Pour en rajouter à son courroux, le président du CNC, affirme que la chaîne de télévision, n’a pas obtenu de décision de justice ; plus grave, Peter Essoka argue que des panelistes, au cours de certaines autres émissions qui ont suivi, ont également terni l’image de marque du Cameroun.

L’habitude du mal perpétuel

Selon les usagers, les câblodistributeurs, la note de Peter Essoka, a causé un grave préjudice et beaucoup de tort à la chaîne de télévision ; les câblodistributeurs, après avoir sorti Afrique Media de leur bouquet, se sont rapprochés de la chaîne de télévision, ils ont brandi la note du président du CNC les enjoignant, de sévir sur Afrique Media. Sur le tard, les câblodistributeurs, convaincus de la « roublardise du président du CNC », remettent la chaîne dans leurs bouquets.

La saisine des  tribunaux est un moyen de faire payer à Peter Essoka, ses frasques, ses décisions hâtives ; le fait de se substituer au groupe (le conseil qui ne s’est pas réuni), pour assouvir ses vengeances. Selon des sources internes au CNC, l’acharnement, les décisions, le harcèlement sous forme de chantage, de Peter Essoka, s’observent par le fait qu’il se gargarise d’envoyer des notes qui relèvent de l’indécence. « Il y a diffamation parce que le président du Conseil national de la communication a menti, en affirmant que la chaine de télévision brandit une décision jugée fausse »alors que cette décision est bien connue du président du CNC, par le biais des avocats conseil de haut vol comme Me Simon Eteme et Me Olivier  Philippe Memong.

Dans ses prétentions, l’accusation qui poursuit Peter Essoka, au pénal, pour des exactions et des prises de décisions illégales, rend le Conseil national de communication, civilement responsable et demande de faramineuses sommes d’argent (qui avoisinent plus du milliard et cinq cent millions), en guise de dommages et intérêts. Aux dernières nouvelles, les services de greffe, seraient mis à contribution pour manœuvrer ; à sortir un faux d’une demande en appel de la décision du tribunal, sur la levée des scellés.

La liste des responsables des organes de presse qui traite le Conseil national de la communication, de « machin », est longue. Il y en a qui pensent que les hommes qui l’animent, ont tôt fait de transformer l’organe de régulation en un instrument de chantage, une véritable arme de trafic d’influence et de monnayage des sanctions. De nombreux chefs d’entreprises médiatiques, affirment que les sanctions assez lourdes et contraignantes du CNC, sont prétextes à étouffement, et d’écrasement. Il s’agit à les croire, d’une oppression psychologique, aux frontières de la répression et du châtiment.

« Sur le plan pénal, nos avocats conseils, vont attaquer le président du CNC. Peter Essoka doit répondre des actes d’abus et de diffamation. Ce type de comportement est outrageant et belliqueux. Nous avons saisi le président du tribunal, et obtenu la citation directe contre Peter Essoka, parce que son acte est grossier et suspect. Nous entendons démonter cette farce ».

Approchés, beaucoup de patrons de presse, apportent leur soutien solidaire à Afrique Media ; à l’effet de ne pas laisser  prospérer des ’imposteurs, des prébendiers et des spécialistes  de la politique du ventre. « Le président du CNC, s’il ne connaît pas les charges d’une entreprise de presse ; ni les douleurs de la création, les masses salariales et humaines à assumer, veut la mort de l’entreprise et la mort du journalisme. Il y a là, une forte odeur de marchandage, de corruption, d’acharnement » lance dans le désarroi un directeur de publication. Au CNC on se mure dans un silence impénétrable attendant sereinement le tribunal.

Lire aussi dans la rubrique MéDIA

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo