Cameroun,Crise anglophone: Les sénateurs Sdf à Kondengui
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Hier, ils sont allés à la rencontre des 64 détenus de la contestation à la prison centrale Yaoundé. Hier mercredi 12 avril 2017, les sénateurs Sdf ont eu une séance d’échanges avec les 64 détenus de la contestation. 

A la suite des parlementaires du Social Democratic Front (Sdf), la délégation de Jean Tsomelou, le président du groupement parlementaire et par ailleurs secrétaire général du parti leader de l’opposition est allée réconforter ceux qu’elle appelle « les martyrs de la liberté ». Il était exactement 13 heures lorsque Pierre Landry Etoundi, le régisseur de la prison centrale de Yaoundé a accueilli ladite délégation. 

En toute convivialité, les différents sénateurs ont échangé avec lui. Au menu des échanges, les prisonniers de luxe, l’absence de bail accordé aux détenus, la vie des femmes détenues, etc. Les sénateurs ont appris que « les bébés ne naissent pas en prison. Les dames sont envoyées dans des hôpitaux. Généralement, elles utilisent ce bébé comme moyen de chantage. Elles croient que le bébé peut effacer leurs crimes. Mais c’est très stricte ici. Il est carrément impossible de concevoir ici en prison. Il faut que l’homme et la femme soient des esprits ». 

De même, le lesbianisme est un autre fléau qui se développe dans ce milieu carcéral. Pierre Landry Etoundi a pat ailleurs affirmé qu’on accorde peu de bail aux détenus pour des questions de sécurité. Sur le tableau d’affichage, le Jour a constaté qu’il y a 23 condamnés à mort et 21 condamnés à vie à la prison centrale de Kondengui. Bien plus, qu’il y a 4505 détenus. Aux environs de 13 heures 20mn, les détenus sont regroupés non loin du bureau du régisseur de la prison à cause de l’étroitesse des lieux. Puis, Pierre Landry Etoundi permet aux sénateurs Sdf de sortir échanger avec les détenus. Un air de famille presque. Puis Jean Tsomelou salue les détenus et donne la parole à M. Tchatchouang, vice-président du Sénat qui s’excuse de leur arrivée tardive. « Nous savons que vous souffrez ! Nous n’allons pas vous abandonner ! Nous allons faire notre mieux pour que la liberté soit respectée dans ce pays », a-t-il ajouté.

Mme Awa, la sénatrice Sdf de l’Adamaoua invite les détenus à être forts. « Votre combat ne sera jamais oublié », a-t-elle déclaré. Après la présentation des dons réservés à ces détenus, le Dr Fontem Neba vêtu d’une chemisette blanche, d’un pantalon noir et visiblement fort psychologiquement a remercié les sénateurs pour leur visite. « Je peux vous assurer qu’aucun détenu ne suivra la mauvaise voie. Nous savons que votre parti a toujours lutté pour la liberté. Nous remercions le régisseur qui est toujours sensible à nos doléances. Votre parti a toujours été courageux. Je dois dire que l’avocat Walter Abadem est gravement malade et sera opéré ce jour. Notre problème dans ce pays, c’est qu’on a toujours adopté l’hypocrisie ; nous espérons qu’un jour, la liberté et la justice triompheront », a-t-il dé-
claré. Sur l’objet de la visite à la prison centrale, Jean Tsomelou a affirmé que sa délégation est venue réconforter les compatriotes poursuivis illégalement pour terrorisme. « Les tribunaux en la matière existent dans les régions anglophones. Nous sommes venus nous enquérir de la situation sur le terrain.

Nous ne rentrons pas satisfaits parce que nous trouvons des Camerounais qui ont exprimé un point de vue, dialoguer avec le gouvernement mais qui sont aujourd’hui traités de terroristes », a-t-il martelé. Pour lui, la déportation de ces compatriotes d’expression anglaise est illégale car elle contraste avec l’article 9 de la constitution. « Ils ont été déporté à Yaoundé et interrogés en français. Ce qui est extrêmement grave, ils ont signé des auditions en français. Le groupe parlementaire Sdf est inquiet de la situation. L’un de ces détenus est à l’hôpital et va suivre une opération ».

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