300 F par élève après la Coupe du Cameroun
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300 F par élève après la Coupe du Cameroun :: CAMEROON

La somme initiale allouée par le ministère des Enseignements secondaires était de 200 F Cfa pour certains lycées de la capitale, conviés à la fête.

La présence des élèves de quelques établissements scolaires dimanche 30 octobre 2016 au stade Ahmadou Ahidjo, à l’occasion de la finale de la Coupe du Cameroun de football, n’est pas passée inaperçue. Ces élèves arboraient les tenues respectives de leurs établissements. Regroupés par établissement à la fin des cérémonies, ils recevaient chacun de l’argent pour avoir passé toute la journée de ce dimanche, au stade Ahmadou Ahidjo.

Les montants variaient  d’un établissement à l’autre. Chaque élève du lycée de Byemassi a reçu 300FCfa, ceux du lycée de Ngoa-Ekellé, 500 francs, ceux du lycée technique de Nsam, 750 francs, et ceux du lycée de Nkolbisson, 1000 francs. Curieux pour des élèves partis de chez eux le matin d’un dimanche, où selon certains parents, ils pouvaient rester à la maison préparer leurs cours de lundi. D’autres observateurs se posaient déjà la question sur l’opportunité de la présence de ces établissements scolaires à cette finale, alors que les supporters des deux équipes avaient besoin de places au stade.

Les élèves du lycée Leclerc  ayant exécuté la parade sur l’aire de jeu ont non seulement été transportés en aller et retour, mais ont bénéficié chacun d’un pain, une boîte de sardine, une bouteille d’eau minérale et 5000FCfa. Avait-on besoin que les élèves fassent foule lors de cette finale pour ce traitement ? « Seuls ces élèves qui ont fait la chorégraphie étaient à notre charge. C’était une cérémonie de souveraineté où les Camerounais de toutes les couches devaient communier avec le chef de l’Etat dans une fête pour clôturer la saison sportive 2016 », nous a renseigné un responsable du ministère des Sports sous anonymat.

Un encadreur des élèves d’un lycée que nous avons rencontré explique : « le montant initial que nous avons reçu de notre ministère (des Enseignements secondaires, ndlr) est de 200FCfa de ration par élève, comme appui pour la mobilisation. Ce sont les chefs d’établissements qui essayaient d’apporter un supplément à ce montant. C’est ce qui explique la disparité des montants d’un établissement à l’autre. De plus, nous avons pu aller au-delà de 200FCfa parce qu’il y a eu des absences sur le nombre qui nous avait été demandé (ce nombre variait de 600 à 1200 élèves par établissement, ndlr) ».

C’est à contre coeur que cet encadreur d’élèves d’un lycée de la ville de Yaoundé a accepté d’accompagner les enfants dans des conditions exécrables. « Avant, on faisait transporter les enfants par des camions militaires. Mais, cette fois-ci, il n’y a pas eu de moyens de transport. Nous autres encadreurs de ces élèves, n’avons eu droit à rien », s’est-il plaint. La conséquence de cette situation est le retour tardif de ces élèves à leurs domiciles, où certains parents étaient déjà inquiets.

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