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© Entretien : Max Mpandjo
- 10 Oct 2016 09:38:18
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CAMEROUN :: PATRIARCHE ONAMBELE ZIBI EMILE : ’’Nous revendiquons nos droits’’ :: CAMEROON
Le patriarche Mvog Betsi, survole les grandes lignes de la véritable lettre qu’il entend adresser au Chef de l’Etat au nom d’une association regroupant les gardiens de la tradition du département siège des institutions républicaines.
Vous reconnaissez-vous comme signataire du pamphlet adressé au Président de la République qui défraie actuellement la chronique ?
Non ! Il s’agit d’un tract. Je ne me reconnais comme signataire de ce tract. Au sein notre association, nous ne sommes pas partisans de cette forme de communication. Nous avons les moyens de notre politique pour nous faire entendre. Pourquoi passer par un tract ? Pour être brutalement clair, cette lettre n’est pas de moi, et moins encore des patriarches du Mfoundi.
Qui a intérêt à jeter l’opprobre sur les patriarches du Mfoundi, en ces moments où des memoranda n’en finissent plus d’être adressés au Chef de l’Etat sur fond de menace voilée, de chantage et de banditisme politique ?
Nous traversons une période assez délicate actuellement. Des carriéristes veulent se positionner en tout et pour tout. Il ya un congrès en vue, il ya aussi des remaniements pour ceux qui sont habitués à aller au gouvernement ou qui ont des prétentions d’y aller, qui jouent leur partition en ces moments. Donc tout est possible.
Les griefs formulés dans ce tract sont-ils réels ou relèvent-ils d’une simple vue de l’esprit ?
Mais ces griefs sont réels, tout le monde les connait. On a pas besoin d’être patriarche pour reconnaitre tout ce qui est mentionné dans ce tract. Il ya des choses qui sont réelles dans ce tract. Point n’est besoin de citer le nom d’un patriarche pour lui attribuer les allégations faites dans ce pamphlet, à moins de manquer de courage. Nous, dans notre correspondance adressée au Chef de l’Etat et non encore acheminée au destinataire, il y aura plus de griefs que ceux contenus dans ce pamphlet.
Justement dans ce pamphlet, les patriarches du Mfoundi s’estiment exclus dans la conduite des affaires de l’Etat, non sans crier à l’indignation du fait des faveurs du régime envers les Bulu, Nanga et Bamiléké…
Nous ne parlons pas dans notre correspondance en cours de finalisation des Bamiléké, des Bulu et des Nanga. On parle de…(le patriarche s’abstient de faire des révélations sur le contenu de leur correspondance). Bref, nous ne parlons pas d’eux, et ça nous fait rigoler. Ceux ont qui rédigé ce tract, ont leur intérêt à monter les compatriotes de l’Ouest contre les patriarches du Mfoundi. Nous avons nos droits que nous revendiquons. Je ne sais pas si ces droits sont outrepassés par eux. Nous avons nos droits et ils ont les leurs. Etre patriarches et autochtones du Mfoundi est-il un délit ? Je crois que non, puisque que les autres sont autochtones ailleurs. Pourquoi veut-on que les patriarches du Mfoundi ne parlent pas et ne disent rien ? Je me souviens lors de la création de l’Université de l’Extrême-Nord, des conditions ont été posées au préalable par les autochtones de l’Extrême-Nord et de Maroua. Pourquoi est-ce qu’on refuse toute revendication aux patriarches du Mfoundi ? Parce que c’est la capitale ? Nous sommes absents dans la conduite des affaires de l’Etat. Et c’est l’un point que nous allons faire savoir au Chef de l’Etat dans la correspondance que nous ne lui avons pas encore adressée. C’est un point parmi tant d’autres, pour ne pas dire plus.
Il nous revient que vous avez été saisi par des services spécialisés, notamment la Dgsn et le Mindef, au sujet de cette lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat dont la paternité vous est attribuée. Quelle a été votre réponse ?
J’ai fait savoir à ces services spécialisés que ce pamphlet n’était pas de moi, et encore moins des patriarches et notables du Mfoundi. Ce tract ne porte d’ailleurs pas le logo de notre association et encore moins ma signature. On aurait également pu mettre comme signataire le Dgsn ou le Mindef. Mais sans signature, est-ce que ça veut dire que c’est l’un ou l’autre l’auteur du tract ?
On vous dit proche de sa majesté Biloa Effa, militant Mrc et transfuge du Rdpc. Dans le tract sus évoqué, les notables et patriarches du Mfoundi annoncent au chef de l’Etat leur départ du Rdpc pour des formations politiques plus proches de leurs aspirations… Allez-vous suivre le même revirement que l’ancien président de la 4e sous-section Rdpc du Mfoundi II ?
Sachez que sa majesté Biloa Effa est mon neveu dans la famille. Biloa Effa c’est le fils de feu mon cousin. Il ne faut pas confondre la famille avec tout ce qui se raconte. La famille reste la famille, sans politique. Je ne connais pas les statuts de ce parti de création récente. Je reste encore pour le moment, militant du Rdpc. Et les problèmes sont internes au Rdpc. Nous nous connaissons bien Max Mpandjo, vous êtes mon fils dans ce département, quand je voudrai parler du Rdpc, je vous appellerai. Je ne parle pas du Rdpc dans une affaire de patriarches du Mfoundi. Pour clore cet entretien, je vous fais savoir que je n’ai pas ma langue dans la poche, je suis un électron libre, quand je décide de parler, je le fais. Je n’ai pas besoin de faire un tract pour me faire entendre. Ce tract en circulation n’est pas de nous, patriarches et notables du Mfoundi. Sa rédaction est irrévérencieuse, on ne s’adresse pas comme cela à un chef d’Etat. Nous avons une lettre dont la mouture finale est prête et que nous allons adresser au chef de l’Etat en temps opportun. Et les problèmes que nous posons ont été faits en des termes respectueux et responsables. On ne peut pas préparer un courrier et en répandre le contenu dans les médias avant qu’il ne soit acheminé au destinataire.
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