Interpellé par la police judiciaire, Henry Eboko, le principal suspect affirme avoir utilisé des clés falsifiées pour accéder dans des bureaux. Des complices cités.

Henry Eboko, agent d’entretien dans les services de la recette régionale des impôts de l’est à Bertoua, chef-lieu de la région de l’est, est actuellement entre les mains des éléments de la police judiciaire de l’est. Soupçonné d’avoir subtilisé plusieurs millions F CFA dans les caisses de cette administration, Henry Eboko a été interpellé jeudi, 08 septembre dernier.

Les informations obtenues à la recette régionale des impôts de l’est, hier camer.be, font état de ce que le suspect a été interpellé suite à l’installation des vidéosurveillance dans les bureaux de cette administration, qui ont permis de filmer le suspect en train de soutirer des sommes d’argent et les timbres fiscaux dans le bureau du maître des lieux, le receveur régional des impôts.

Après son interpellation, le suspect, agent décisionnaire en poste depuis sept ans, affirme ne pas être à son premier coup. Il fonctionnerait avec la complicité d’autres employés de la maison. La somme exacte déjà subtilisée dans les caisses de la recette régionale de l’est n’est pas encore évaluée, mais des sources internes estiment celle-ci à plus de 18 millions F CFA.

En plus de l’argent frais, l’agent d’entretien aurait, au cours des dernières années, soustrait une quantité de timbres fiscaux non encore évaluée. Au moment où l’affaire suit son cours à la division régionale de la police judiciaire de l’est, plusieurs questions traversent les esprits des uns et des autres autour de cette affaire. Comment l’agent d’entretien a-t-il pu multiplier les différentes clés des bureaux de la recette régionale des impôts avec autant de succès depuis son recrutement en 2009.

A quelle  heure réussit-il à faire fabriquer ces clés et où ? Mais de toute évidence, Henry Eboko aura réussi son coup pendant plusieurs années. Les premiers éléments de l’enquête font état de ce que ce dernier est propriétaire de plusieurs immeubles bâtis dans la ville de Bertoua. Actuellement, c’est la panique générale au sein de cette administration