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© L’Oeil Du Sahel : YVONNE SALAMATOU
- 02 Jul 2016 14:12:42
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CAMEROUN :: Un militaire et 03 civils tués par Boko Haram :: CAMEROON
Le véhicule du soldat a sauté sur un engin explosif improvisé à Kamouna.
Un militaire camerounais a trouvé la mort dans la journée du 24 juin 2016. Appartenant au secteur n°1 de la Force Multinationale Mixte (FMM), le matelot 2 Nkassapu Njoya se trouvait à bord d’un véhicule qui a sauté sur une mine à Kamouna, dans la zone camerounaise du lac Tchad, alors que son contigent participait à une vaste opération de la FMM dans le secteur.
Sérieusement touché, son camarade, le matelot 2 Noah, lui, a été immédiatement transféré à l’hôpital régional de Maroua, où il a été amputé d’une jambe. Très peu de doutes sur l’identité des poseurs de ces engins explosifs improvisés (EEI) : il s’agit bien entendu d’éléments de Boko Haram.
Il faut relever qu’à ce jour, et malgré les succès de l’armée camerounaise, les EEI sont toujours une sérieuse menace pour les militaires camerounais en opération. En effet, la mort de Nkassapu Njoya vient s’ajouter à une liste déjà bien longue. Avant lui, le 1er mars 2016, le capitaine Ekoumé, un des responsables du 41eme BIM, trouvait la mort après que son véhicule eut sauté sur une mine à moins de cinq kilomètres du poste militaire de Gouzda Vreket, dans le Mayo-Moskota. Le capitaine Wadaï Ange, chef du détachement de Gouzda Vreket et les soldats Mahama Tabadam, Mba Fouda et Liem Jean Pierre avaient été blessés dans l’explosion.
Déjà, le 23 février 2016, lors de la grande offensive sur Kumshé, deux soldats du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) trouvaient la mort sur l’axe Amchidé- Kumshé à la suite de l’explosion d’une mine alors qu’ils tentaient de la désamorcer. Des morts qui sont venues s’ajouter à celle du lieutenantcolonel Kwene Beltus Honoré, tombé sur le champ d’honneur le 14 février 2016 après la bataille victorieuse de l’armée camerounaise à Ngoshe. Cette fois encore, ce ne sont pas les combattants de Boko Haram qui ont eu raison des militaires camerounais, mais bel et bien une mine. Idem pour le capitaine Matute Elvis, mort à Limani le 25 février 2015 à la suite de l’explosion d’une mine au passage de son véhicule.
Le 16 décembre 2014, trois militaires trouvaient la mort à la suite de l’explosion d’un Engin explosif improvisé sur la route Vreket-Mora. Il s’agissait du sergent Tangem et des caporaux Doume et Njifenji. Trois jours plus tôt, deux militaires du Bataillon d’Infanterie Motorisé (BIM) trouvaient la mort dans les mêmes circonstances. Le sergent Mekome et le caporal Ntsam se rendaient en compagnie d’autres camarades, à Gouzda-Vreket, quand leur véhicule a sauté sur une mine dans la localité de Djibrili, dans le Mayo-Moskota…
Un cortège de morts inauguré le 31 octobre 2014 quand le premier véhicule de l’armée, une Toyota Land Cruiser, avait sauté sur une mine sur la route de Fotokol. Ce jour aussi, a été enregistré le premier mort dans les rangs de l’armée, du fait d’une mine. Il s’agissait du caporal Amana Edogué. Moins bien protégés que les militaires, les civils payent un lourd tribut à ce mode opératoire de la secte terroriste. Pas plus tard que le 27 février dernier, trois passagers d’un véhicule de transport de marque Peugeot 504 ont trouvé la mort sur l’axe Boungour-Souardje.
Il s’agissait notamment du chef de Boungour II, Blama Salihou Alhadji Abbo, âgé d’une soixantaine d’années ; d’Ousseini Mahamat et du chauffeur du véhicule, Adoum Mahamat. D’ailleurs, le premier mort recensé dans cette guerre des mines est un civil du nom de John Garang. Chauffeur, son véhicule marque Peugeot 504 avait sauté sur une mine sur la route de Fotokol, le 31 octobre 2014.
INCURSIONS
Par ailleurs, dans la nuit du 23 juin 2016, deux incursions de la secte terroriste Boko Haram ont été relevées dans les localités de Gouzoudou, dans l’arrondissement de Kolofata et de Kalguiwa, dans l’arrondissement de Mora. Dans le premier village suscité, deux citoyens ont trouvé la mort. Il s’agit d’Abakoura Goni et Goni Mudu.
Deux autres personnes ont été blessées au cours de cette attaque, dont les nommés Goroma Yérima et Habaga. «Plusieurs boutiques ont été cambriolées et 12 motos emportées», précise un riverain. Une information confirmée par des sources sécuritaires.
A Kalguiwa, l’on a enregistré un mort à la suite de cette incursion, Alhadji Oumar, et plusieurs blessés dont Nakoza, Datsamagai et Woudama Tchima. 15 cases ont été également incendiées et deux troupeaux de boeufs emportés.
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