Affaire des 310 millions Fcfa : Menaces et licenciements au Cic
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Le contre-amiral Jean Mendoua signe une note interdisant d’accès aux locaux un chargé d’études, l’assistante du directeur et le comptable.

Le feuilleton à la Gérard de Villiers qui se déroule au Centre interrégional de coordination (Cic) dévoile à présent un scénario pathétique. Des agents jugés proches du colonel Abdourahmane Dieng, directeur exécutif par intérim du Cic ont été licenciés sans autre forme de procès. Une note signée du contre-amiral Jean Mendoua les renvoie au quartier. Le motif officiel est le réajustement du personnel du Cic. Même si les statuts actuels énoncent clairement que ce personnel devrait exercer jusqu’à l’installation complète de l’institution et une fois l’accord de siège définitivement établi. Il s’agit de l’assistante du directeur, d’un chargé d’études et du comptable.

Tout a commencé, selon une source interne, par le licenciement du chargé d’études, pourtant « beau–frère » du général. Au moment où l’affaire est mise sur la place publique, le général accuse son protégé de ne l’avoir pas mis au courant et d’être resté proche du colonel sénégalais. Le capitaine de frégate Emmanuel Bell Bell qui, au-delà de ses fonctions à la division de l’information et de la communication, sert aussi d’agent de liaison avec le cabinet du contre-amiral, est qualifié de celui qui fait « le sale boulot » par notre source. C’est lui qui rend compte au quotidien, de la marche et du fonctionnement du Cic au contre-amiral, la tutelle du Centre revient pourtant au ministère des Relations extérieures. Compte tenu de son caractère diplomatique et du statut de son directeur.

Les agents licenciés ont été entendus au Secrétariat d’Etat à la Défense où ils ont déclaré craindre pour leur sécurité. Ils disent clairement avoir reçu des menaces. Lors d’une réunion dans son cabinet, le général leur a reproché leur manque de patriotisme et leur devoir de solidarité. Le chargé d’études, qui le premier, a fait les frais de son courroux, a vu son téléphone arraché et a été mis à la porte du domicile du contre-amiral où il vivait. Aujourd’hui, le personnel du Cic se dit muselé et le colonel Abdourahmane Dieng est gardé par une escouade de gendarmes. Les employés mis à la porte ont tous changé leurs numéros de téléphone, parce que s’estimant espionnés. Le risque que le Cameroun perde le siège de cette institution est grand. Une situation qui n’est pas pour redorer le blason d’un pays classé vice-champion d’Afrique de la corruption.

© Mutations : Georges Parfait Owoundi

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