La cérémonie qui a connu la présence des  membres du gouvernement dont Bidoung Mkpatt, ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), lequel a dit que la consécration du Camerounais, « est la récompense des services aussi éclatants que nombreux ».

Porté à la tête de la Fédération internationale de football association (Fifa), le 08 octobre dernier suite à une décision du Comité éthique de cette instance suprême du football, c’est au Cameroun, son pays natal, qu’Issa Hayatou a prononcé son premier  discours  sur le continent. Arrivé au pays le 31 octobre 2015, l’ancien vice-président senior de la Fifa, par ailleurs président de la Confédération africaine de football (Caf), a été accueilli en héros à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.

La cérémonie d’hommages d’hier au somptueux palais polyvalent des sports de la capitale, constituait le point culminant de son séjour chez les siens, depuis qu’il est devenu le tout premier Africain (quoique par intérim), à occuper le  très juteux, laiteux et depuis belle lurette, sulfureux poste de président de la Fifa. Présent dans la salle, Stephen Tataw, ancien capitaine des Lions indomptables,  a qualifié Issa Hayatou de « Lion indomptable du management du football ». « Nous sommes fiers de vous pour tout ce que vous avez fait pour le football africain », renchérissait alors l’ancien capitaine du Tonnerre de Yaoundé qui comptait alors un certain George Weah dans ses rangs.

Roger Milla, buteur légendaire de l’équipe du Cameroun, devenu ambassadeur itinérant, a dit compter sur le président par intérim de la Fifa pour régler l’imbroglio qui règne à la Fifa. Emu devant un aussi grand capital de sympathie, Issa Hayatou qu’on connait sobre, n’a tout de même pas voulu rester  aphone. « Il n’est pas plus bel hommage que celui de la reconnaissance de sa nation. Il n’est pas plus grande sensation qu’un retour chez soi, au milieu des siens, un tel bonheur est immense, les mots me manquent, je vous dis merci », dira-t-il. Et de conclure : « Je ferai tout pour que le nouveau président de Fifa soit élu dans de meilleures conditions. Je ferai de mon mieux pour me monter à la hauteur de tâche, pour que mon pays soit honoré ». Aux différentes Can que doit abriter le Cameroun en 2016 et 2019, le président de la Fifa demandé que l’organisation soit faite à la hauteur de la réputation footballistique du pays.

Pour Tombi à Roko Sidiki le tout nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qui s’est essayé à une sorte de bilan, Issa Hayatou comme président de la Caf, a passé le nombre de places de l’Afrique à la coupe du monde de deux à cinq. Celui des participants à la Coupe d’Afrique des nations (Can),  de huit à seize. Ce qui selon lui, fait de la Can, l’une des compétitions les plus attrayantes de la planète. La tribune du patron de la Fecafoot ne tarit pas d’éléments à décharge lorsqu’il ajoute  qu’entre 2009 et 20015, la Caf a offert 11 stages au Cameroun, une opération qui, a fait 393 stagiaires titulaires de licences Caf.

En passant par l’érection du centre technique de la Caf à Mbankomo, une petite ville située à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé, aux Can amateurs et féminin,  celles des U-20, U-16, à la redistribution des droits d’images et autres recettes publicitaires aux Fédérations nationales de football, c’est en somme, le portrait d’un Issa Hayatou  grand artisan contemporain du football continental, qu’a dressé Tombi à Roko Sidiki. Maitre des cérémonies, Bidoung Mkpatt le Minsep, a affirmé que la cérémonie organisée en l’honneur d’Issa Hayatou suite à sa promotion à la plus haute charge de gestion du football, « est la récompense des services aussi éclatants que nombreux, le prix d’une vie de dévouement dans le travail acharné, et de vos incontestables mérites qui ne pouvaient recevoir que le noble salaire réservé aux hommes d’élite dont vous vous venez d’élargir la glorieuse phalange ».