Hôpital de la Cnps : Marafa en visite, Essimi Menye traité sous haute surveillance
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L’ancien ministre de l’administration territoriale a fait un tour dans cet établissement hospitalier où séjourne son ancien collègue des Finances, mal en point, mais avec des gendarmes à ses trousses.

L’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) avait des visiteurs d’un autre genre ce 22 octobre 2015. 12h. Dès l’entrée principale, un gendarme assis sur une chaise, dos contre le mur, discute de sujets banals. Tout à côté, un véhicule de luxe de marque Hyunday, couleur verte, portant l’immatriculation de la gendarmerie nationale. Au centre du parking gauche, un car hiace blanc stationné près de l’entrée du bâtiment. Quelques gendarmes remarquables par leurs ténues et leurs bérets rouges tuent le temps. Certains attendent dans le car, d’autres font les cent pas tout autour de la voiture. Une jeep verte du Gpic, un corps spécialisé de la gendarmerie, est stationnée, avec ses hommes lourdement armés, visiblement peu distraits. Deux éléments sont assis à l’arrière, le chauffeur au volant. Les autres collègues attendent tout près de la voiture. «Ils sont là depuis à peu près quarante-cinq minutes», renseigne un habitué des lieux.

Une trentaine de minutes plus tard, un chauffeur prend position dans le véhicule de luxe de la gendarmerie, retrouvant un homme et une femme qui n’y sont pas sortis depuis que le reporter campe sur les lieux. Puis l’homme au volant émet un cri et l’un des hommes qui attendent près du car hiace le regarde. Les deux hommes échangent par la gestuelle. Avant que le véhicule de luxe ne disparaisse, alors que le reporter s’est introduit dans les bâtiments. Mais rien à se mettre sous la dent. Entre temps, une «fausse alerte», et les conducteurs des deux voitures de la gendarmerie démarre rapidement, pendant que leurs occupants regagnent leurs positions à l’intérieur. Et plus rien.

Une trentaine de minutes plus tard, un autre signal émis de l’intérieur et les bidasses se mettent en position départ. Alors que l’homme avait annoncé Essimi Menye, c’est Marafa Hamidou Yaya qui apparait. Un peu à la surprise de beaucoup : «c’est un prisonnier frais comme ça ?» admire une commerçante. «Est-ce qu’il souffre comme vous ? Il est plus à l’aise là-bas que toi», lui répond un de ses clients. Costume sombre, chaussure noire aux pieds, l’ancien secrétaire général de la Présidence de la République, lève la tête, ajuste sa veste, puis regarde sa montre en avançant vers le car où se sont positionnés deux gendarmes, près de la portière, lui indiquant la voie à prendre. L’ex Minatd ajuste son bras levé et qui porte un document semblable à un agenda contenant de la paperasse. Avant de se glisser dans la voiture, quelques secondes avant l’homme qui rentre en cabine, pantalon kaki, mais en T-shirt.

Doute sur l’Avc d’Essimi Menye

Loin de là, et caché dans une salle d’hospitalisation Vip, l’autre ancien ministre, Essimi Menye, vit une autre situation. «Il est arrivé ici dimanche, mal en point. On parle d’un Avc. Il a fait des examens et suit des soins médicaux», renseigne une source interne. Plus rien à se mettre sous la dent. Sauf que «il est gardé par des gendarmes armés et est très violent», apprend-on d’une source médicale qui s’inquiète du dispositif de sécurité autour de l’homme. Et c’est là la source des interrogations autour de l’homme dont certaines sources ont dit qu’«il refusait de se faire soigner parce qu’il veut être évacué». Des sources introduites dans les méandres de la justice, font état de ce que l’ancien ministre en charge de l’agriculture, sorti du gouvernement le 02 octobre dernier, laisse planer le doute sur la pertinence de sa maladie.

Et dès son éviction du gouvernement, des yeux perçants ont vu un épervier planer dans les environs du domicile de l’ex ministre des Finances, le conduisant vers les portes du Tribunal criminel spécial. Lui qui, après l’Accident vasculaire cérébral (Avc) dont on le dit victime depuis le 18 octobre dernier, selon ses proches, aurait eu la force et la clairvoyance d’esprit de refuser les soins des hôpitaux du Cameroun. Toujours est-il que la présence de gendarmes marquant l’homme à la culotte alors qu’il n’est pas sous le coup d’une condamnation, n’est pas anodine. Les prochains jours devraient voir avancer le dossier.

© La Nouvelle Expression : Lindovi Ndjio

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