Cameroun,Cérémonie de lancement des activités plate-forme syndicats:Allocution de Monsieur NZETE Emmanuel
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Cérémonie de Lancement des Activites de la Plate_Forme de Collaboration Entre les Syndicats des Transporteurs et la Communauté de Bafoussam Urbaine de Bafoussam dans la Salle des actes de l’hôtel de ville de Bafoussam le lundi 21 Septembre 2015. Voici l'intégralité de l'allocution de Monsieur NZETE Emmanuel, Délégué du Gouvernement auprès de la Communaute Urbaine de Bafoussam

* Monsieur le préfet du Département de la Mifi ;

* Madame et messieurs les sous-préfets des arrondissements de Bafoussam 1, 2 et 3 ;

* Monsieur le Délégué Régional des Transports ;

* Monsieur le Délégué Régional du Travail et de la Sécurité Sociale ;

* Messieurs les responsables des syndicats des transporteurs exerçants dans la ville de Bafoussam ;

* Mesdames et messieurs les opérateurs du secteur des transports ;

* Honorables invites ; mesdames et messieurs.

C’est avec un sentiment de très grande joie que je prends la parole cet après-midi et du haut de cette tribune pour souhaiter à nous tous une chaleureuse bienvenue dans cette resplendissante salle des actes à l’occasion de cette importante cérémonie qu’il nous a paru opportun d’organiser à l’effet de lancer officiellement les activités de la plate-forme de collaboration entre les organisations syndicales du secteur des transports et la Communauté Urbaine de Bafoussam.

Qu’il me soit permis avant toute chose de dire sincèrement merci à monsieur le préfet du département de la Mifi qui a bien voulu rehausser l’éclat et la solennité de ces assises par sa présence effective et affective, au détriment de son agenda particulièrement dense. Sur le même sillage, je voudrais exprimer toutes ma reconnaissance à Monsieur le Délégué Régional des Transports, à celui du Travail et de la Sécurité Sociale et à tous mes collaborateurs pour toutes les diligences et pour le laborieux travail qu’ils ont abattu en prélude à cette rencontre.

* Monsieur le Préfet du département de la Mifi ;

* Mesdames et messieurs, très chères convives.

La rencontre de ce jour qui se veut à la fois citoyenne et engagée se propose d’une part, de sensibiliser tous les responsables syndicaux sur l’importance et l’immensité de leurs responsabilités dans les activités de transport, et d’autre part de prévenir tous les propriétaires et tous les transporteurs par camion, autobus, taxi et moto afin que toutes les opérations d’embarquement et de débarquement des passagers ou de leurs biens se fassent exclusivement dans les gares routières, agences de voyages et autres points de chargement et de déchargement placés sous l’administration de la Communauté Urbaine de Bafoussam. Il est question pour nous de tirer la sonnette d’alarme afin que l’autostop, le transport clandestin et tout le désordre qui a actuellement cour dans le secteur foutent le camp au profit de l’ordre, de la discipline et surtout de la paix. Dans cette voie, nous recommandons fermement aux taxis de ne plus embarquer et débarquer les passagers que dans les points d’embarquement et de débarquement que nous avons aménagés à travers la ville. Ces mêmes taxis auxquelles il faut sans doute ajouter les autobus ne doivent désormais faire leurs chargement à destination des localités environnantes que dans nos gares routières et notamment la gare de Ndiang-dam, celle de SOCADA, la gare routière B et celle du Noun et localités voisines installée au Carrefour SCB et SGBC, en contrebas de la station MRS. De même, les camionneurs qui assurent le transport du sable, des pierres, du gravier, des planches, du bois de chauffage, des vivres frais et des œufs ne doivent charger et décharger leurs cargaisons que dans les points clairement identifiés à travers la ville et explicitement répertoriés dans notre convention de partenariat. Et comme convenu, la Communauté Urbaine de Bafoussam a retenu pour chacune des gares routières et chacun des point d’embarquement et de débarquement un syndicat opérant dans le secteur des transports. A ces responsables syndicaux et conformément à la lettre circulaire N° 00009 du 02 février 2015 de son excellence monsieur le Ministre des Transports, la Communauté Urbaine de Bafoussam demande fermement de veiller scrupuleusement au respect des règles d’hygiène et de salubrité publique et surtout de mettre tout en œuvre pour que la zone d’activité reste à l’abri des infiltrations des membres de la satanée secte terroriste qui s’attaque injustement à notre pays depuis un certain temps. Il va falloir pour cela que les taximen s’arment d’intelligence et de vigilance pour identifier in extenso tous leurs passagers avec à la clef la fouille systématique des sacs qu’ils portent. Idem dans les gares routières et agences de voyage où il faudra en plus étiqueter tous les bagages en sorte qu’on puisse savoir à tout moment à qui appartient tel ou tel autre sac. 

Ici, l’usage du détecteur des métaux est absolument indispensable. Dans la même optique, tous les transporteurs par autobus doivent impérativement dresser un bordereau de chargement pour chacun de leurs voyages de sorte qu’en cas de besoin, on puisse savoir avec précision qui a voyagé, quand et dans quel autocar. Bien entendu, le ramassage des passagers en dehors des gares routières et agences de voyage doit être combattu avec la dernière énergie. La même vigilance est hautement requise à tous les camionneurs à qui nous demandons d’être toujours présent pendant qu’on charge leurs camions. Ceci vous évitera de transporter dans votre camion des choses que vous ne connaissez pas. Aux agences de voyages qui sont tout aussi concernées par toutes les mesures suscitées, nous demandons à chacun de charger et décharger exclusivement dans son agence et non sur la voie publique devant son agence, des pratiques qui obstruent la circulation. Et je m’en voudrais de ne pas m’adresser à nouveau aux responsables syndicaux et à tous les acteurs exerçants dans nos gares routières pour leur demander de traiter leurs passagers avec un peu plus de respect que c’est le cas maintenant. Vous avez sans doute à l’esprit l’image de cette pauvre mère d’enfants qui dès son arrivée à la gare routière est copieusement tiraillée par les chargeurs avant de se rendre compte que son sac est dans l’autocar X, son fils ainé dans l’autocar Y et son autre fils dans un autre autocar. Et dans ce concert de désordre et de maltraitance, le porte-monnaie de la pauvre femme finit toujours par disparaitre. De grâce, faite désormais table rase de ces comportements rétrogrades, sauvages et primitif ; et soyez davantage courtois et respectueux envers les personnes âgées ; souvenez-vous qu’ils étaient comme vous hier et que vous serez comme eux demain.

* Monsieur le Préfet de la Mifi ;

* Honorables invités, mesdames et messieurs.

Permettez que je saisisse l’aubaine de cette allocution pour évoquer la brûlante actualité de l’heure qui comme vous le savez fait la part belle à la gestion des marchés communaux. Une question qui a fait surface avec le fameux décret N°2015/1375 signé le 08 juin dernier par son excellence monsieur le Premier Ministre chef du Gouvernement. Nous voulons d’entrée de jeu dire que cela nous est égal que les marchés soient gérés par la Communauté Urbaine ou par la Commune d’arrondissement puisqu’en dernière analyse ce sont deux institutions communales qui poursuivent un seul et même objectif : celui de mobiliser des ressources financières et matérielles pour assurer le bien-être des populations. Nous refusons donc de verser comme les autres dans le sensationnel et le fanatisme. Des attitudes ignobles et égoïstes qui laissent soupçonner des pratiques inavouées dans la gestion de ladite recette. Toutefois, et pour la gouverne de nos populations, nous voulons indiquer que la loi N° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables au communes stipule clairement au chapitre 1 article 110 que, et je cite : « Les compétences suivantes sont transférées à la Communauté Urbaine à compter de la date de sa création : la construction, l’équipement, la gestion, l’entretien et la maintenance des équipements marchands d’intérêt communautaire, notamment les marchés, gares routières et abattoirs. » fin de citation. Il s’agit bien d’une loi votée par l’assemblée National du Cameroun et promulguée par le Président de la République depuis 2004. Et à notre connaissance, l’assemblée nationale n’a voté aucune autre loi pour abroger celle-ci. Et comme vous devez le savoir, dans la nomenclature des actes juridiques, un décret ne saurait être en contradiction avec une loi. Pour prendre une délibération ou un décret, il faut se référer à la loi ; pour prendre une loi, on doit se référer à la constitution. En plus, dans le cadre de la décentralisation, l’Etat ne transfère aux collectivités territoriales que les compétences qu’il exerçait auparavant au niveau central ou à travers ses services déconcentrées. 

Alors,question : Est-ce-que les marchés communaux de Bafoussam étaient construits et gérés par un ministère ou par une délégation régionale ou départementale ? Est-ce-que le ministère des finances par exemple peut transférer la gestion d’un hôpital à la commune ? Et parlant justement de commune, qui l’est et qui ne l’est pas ? La commune d’arrondissement est-elle plus commune que la Communauté Urbaine ? Il faut préciser que rien n’a été transféré aux communes d’arrondissement. Le Ministère des finances peut par exemple transférer la gestion d’un poste de péage à la commune du territoire sur lequel est implanté le poste de péage parce que construit et géré par ce ministère. Mais il n’est pas possible de transférer la gestion des marchés construits par la communauté urbaine, à qui que ce soit. En tout état de cause, la Communauté Urbaine de Bafoussam, placé sous ma responsabilité a pleinement et profondément confiance aux institutions de la République et à ceux qui les incarnent. Comme par le passé, nous sommes disposés à obéir sans réserve à tout ce qui est conforme à la loi. Le cas contraire, et parce que nous vivons dans une république, nous ferons tout ce qui est possible pour que force demeure à la loi. Et dans ce cas précis, les trouble-fêtes et les hors la loi nous trouverons sur leur chemin. Je m’en voudrais avant de clore mon propos de ne pas éclairer également votre lanterne relativement à une rumeur persistante qui fait état de ce que le Délégué du Gouvernement que je suis s’oppose au projet de certains leaders politiques de combler les nids de poules sur nos routes. J’avoue qu’effectivement, nous avons été saisis par voie épistolaire il y a quelques mois par le coordonnateur départemental de l’UNDP dans la Mifi qui nous annonçait son désir de boucher les trous sur les routes de notre ville. 
Nous avons d’abord été très flatté par cette offre citoyenne et avons même chaleureusement félicité notre bon samaritain avant de nous rendre compte qu’une semaine auparavant la même correspondance avait déjà été déposée dans plusieurs rédactions de journaux, de radios et de télévisions. Et malgré ce chantage qui avait déjà atteint les bureaux de toutes les autorités administratives et faisait même la une des meetings politiques, notamment à l’occasion de l’anniversaire du parti RDPC le 24 mars dernier à JAA NDE TATAM (Face Sonel Poteau Bois à Kena) ; nous avons bonnement et simplement expliqué à nos bienfaiteurs qu’une ville ne se gère pas comme une échoppe du quartier. En ville, lorsqu’on veut mener une activité d’intérêt public, on accompagne sa demande d’un dossier technique qui indique le nom de l’entreprise et de l’ingénieur qui vont conduire les travaux, le type de matériau qui sera utilisé, le délai d’exécution des travaux, etc. Parce que même quand on veut construire sa propre maison, le Délégué du Gouvernement, avant de se prononcer, se base sur un dossier technique. Et pendant que nous attendions tranquillement que ces éléments soient versés au dossier pour que nous donnions notre accord, nous avons contre toute attente découvert comme vous des tracts versés dans la rue invitant les populations à la rébellion. Nous voulons vous rassurer de ce que la Communauté Urbaine de Bafoussam est très préoccupée par l’état de délabrement de nos routes. 

Nous avons pour cela passé et attribué un marché d’un montant de 27 852 984 Francs CFA TTC pour la fourniture de 4800 m3 de latérite pour le reprofilage de toutes les routes non goudronnées de la ville de Bafoussam dès la fin des pluies. D’ailleurs malgré tout, nous avons dit à ces gens là qu’en attendant de constituer le dossier technique des travaux d’intérêt public à réaliser, il peuvent nous donner un avant goût de ce qu’ils veulent faire en bouchant les trous sur le tronçon de route «Carrefour explosif – fin goudron Toket – JAA KEGANG (de SAH FONKOU KAMDJA) – Montée groupe scolaire la confiance – Carrefour Aide maman – Lycée technique Canada » qui est le trajet qu’ils empruntent pour se rendre à leurs domiciles et jusqu'à présent, rien n’a été fait. Nous sommes plutôt surpris de voir une autre lettre contresignée par l’UNDP et le RDPC en circulation dans les agences de voyages, les gares routières, les cars de transport, les boites de nuit etc. Nous voulons dire que la Communauté Urbaine de Bafoussam n’est pas une sous-section ou un comité de base ni de l’UNDP, ni du RDPC pour recevoir d’eux des instructions. C’est sur cet éclairage que pour revenir à la cérémonie objet de cette rencontre, je voudrais rassurer tous les acteurs du secteur des transports de notre disponibilité à les soutenir pour que leurs activités se déroulent dans l’ordre, la discipline et la paix au grand bénéfice de nous tous, afin que chaque intervenant dans les gares routières, du bagagiste jusqu’au gardien puisse bien vivre avec le fruit de son travail.

Je vous remercie.

NZETE Emmanuel.

© Camer.be : La rédaction

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