Sur très hautes instructions du président de la République, la ministre des Arts et de la Culture (Minac), procèdera le 23 septembre, à une avance sur répartition à titre exceptionnel.
 
L’heureuse nouvelle est tombée hier en fin de journée. À travers un communiqué de presse, la Minac porte à la connaissance des ayant-droits du secteur de l’art musical, qu’il sera procédé le mercredi 23 septembre, à titre exceptionnel, à une avance sur répartition du droit d’auteur. Selon la communication d’Ama Tutu Muna, l’opération qui se déroula en liaison des représentants des ayant-droits du secteur de l’art musical, vise à permettre aux concernés de faire face à leurs obligations familiales en cette période de rentrée scolaire. Par conséquent, le Minac invite les artistes musiciens à faire preuve de discipline et de patriotisme lors de cette répartition instruite par le chef de l’État. Suivant les informations parvenues à La Météo, c’est la patronne du département ministériel des artistes-musiciens qui fera elle-même la distribution de cette manne, que Paul Biya a bien voulu mettre à la disposition de cette corporation.  
    
Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est rapidement répandue dans les milieux des acteurs de l’art musical. Provocant à la fois émoi et satisfaction. Car, beaucoup de ceux-ci, parents d’élèves, vivaient un véritable cauchemar depuis la rentrée, incapables d’envoyer leurs enfants à l’école. Avec cette mansuétude du chef de l’exécutif camerounais, ils vont pouvoir sacrifier à leur devoir et de redorer leur blason au sein de leur famille. Du coup, selon des sources crédibles, de nombreuses résolutions ont été immédiatement prises dans les différents regroupements des musiciens, suite à l’annonce d’hier soir. Dans un premier temps, ces derniers entendent remercier le président de la République et affirmer leur attachement aux idéaux du Renouveau. Ensuite, les artistes musiciens promettent manifester leur déférence à Paul Biya, via la Minac, Ama Tutu Muna, pour toutes les actions qu’elle entreprend pour que les créateurs des œuvres de l’esprit vivent du fruit de leur travail. Enfin, le mot d’ordre de grève devant les services du Premier ministre, les ambassades de France et des États-Unis annoncé le 19 septembre a été levé.

Apaisement. En prenant cette décision au lendemain de son retour d’Allemagne, le chef de l’État désamorce une situation qui s’enlisait, du fait de la volonté manifeste de certains réseaux mafieux de contrôler le droit d’auteur. Dans cette furie de faire main basse sur l’argent des acteurs de l’art musical, l’on est allé jusqu’à violer les décrets du chef de l’État et l’organisation des pouvoirs de la République du Cameroun. En effet, pour de nombreux musiciens, l’immixtion du Premier ministre et de son secrétaire général dans le contrôle et la gestion de la manne du droit d'auteur, s'est faite en violation des droits reconnus aux musiciens. C’est fort de ce fait que ces derniers ont décidé d’observer un mouvement de grève de la faim.

Au regard du pourrissement de la situation, en bon légaliste, le chef de l’État a visiblement décidé de ramener la situation à la normale. En instruisant le ministre des Arts et de la Culture, et non au comité de la Primature, à procéder à une avance sur répartition à titre exceptionnel. Paul Biya rétablit-il Ama Tutu Muna dans son rôle ?