Swaziland : la police dément le bilan de 38 morts dans un accident
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Swaziland : la police dément le bilan de 38 morts dans un accident

La police swazie a démenti dimanche le bilan de 38 morts dans l’accident de la route impliquant des jeunes filles qui se rendaient à la fête annuelle de la danse des roseaux, comme l’avait annoncé samedi un mouvement d’opposants qui évoque désormais un chiffre de 65 victimes.

"Treize personnes sont mortes et le bilan n’a pas augmenté" depuis l’accident, a affirmé dimanche à l’AFP le porte-parole de la police nationale Khulekani Mamba démentant "les spéculations sur un bilan de 38 morts", annoncé samedi par le groupe d’opposants pro-démocratie Swaziland Society Network (SSN).
"Ce sont des mensonges.C’est une situation embarrassante pour le roi qui essaie de minimiser le bilan" a déclaré pour sa part à l’AFP Lucky Lukhele, le porte-parole de SSN, depuis Johannesburg, assurant que des secouristes et des forces de sécurité sur place lui ont indiqué que le bilan était désormais de "65 victimes".

Les médias locaux indépendants ou pro-gouvernement donnaient dimanche le même bilan que la police avec treize décès, dont onze jeunes filles qui venaient pour la plupart du village de Phonjwane dans l’est du Swaziland, selon le quotidien Independent Times of Swaziland.
Selon le Times of Swaziland, un autre quotidien, les jeunes filles étaient transportées à l’arrière de trois camions ouverts qui se suivaient, sur la route reliant les deux principales villes du pays, Manzini et Mbabane.

Alors qu’un véhicule était immobilisé par un contrôle de police, les deux premiers camions ont freiné, mais ont été percutés par le troisième qui a ralenti trop tard, provoquant une série de collisions.

L’un des chauffeurs a été inculpé d’homicide involontaire et sa libération sous caution a été refusée samedi, selon cette même source qui a assisté à l’audience.

Les jeunes filles se rendaient à la danse des roseaux qui a lieu lundi, une cérémonie annuelle où des femmes, parfois à peine pubères, dansent seins nus devant le roi. 

Vitrine du folklore local, cette danse attire des dizaines de milliers de jeunes filles du royaume qui défilent parées de pompons aux couleurs nationales, laissant entrevoir leur poitrine.

Le roi polygame du Swaziland, Mswati III se réserve le droit, à l’occasion de cette cérémonie, de choisir l’une d’entre elles.Sindiswa Dlamini, sa quatorzième et dernière épouse en date, a ainsi été choisie à l’occasion de la danse des roseaux en 2013.

Couronné après la mort de son père en 1982, Mswati III règne en monarque absolu depuis 1986 avec l’aide d’un parlement pro-royal dans un pays où le multipartisme reste interdit. 

© Source : Afp

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