Affrontement mortel entre Camerounais et Tchadiens à MARAO.
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Affrontement mortel entre Camerounais et Tchadiens à MARAO. :: CAMEROON

Un mort et 12 blessés.

Au petit matin du 19 juillet 2015, les habitants du village Marao, bourgade située le long du fleuve Logone dans l’arrondissement de Yagoua, ont été victimes des plusieurs raids perpétrés par les populations du village Gol, situé au Tchad. Bilan des affrontements : un mort, Zao Martin qui habitait le village Marao; 12 blessés graves. «Je puis vous dire que  les affrontements étaient extrêmement violents. Quand je suis arrivé, ils avaient déjà livré une première bataille. La seconde s’est passée en ma présence et nous avons tout fait pour maîtriser la situation», témoigne le lamido de Yagoua, Litassou Maïkani, l’une des premières autorités à être arrivée sur les lieux des affrontements.

Sur les raisons de ce regain de tension entre les deux villages voisins, unis par des liens historiques et séparés seulement l’un de l’autre par le fleuve Logone, les avis divergent. D’après les Tchadiens, tout aurait commencé la veille, quand huit des leurs ont été maltraités à un deuil auquel ils étaient venus assister. D’où les représailles lancées le 19 juillet 2015. «Les différends entre les deux villages sont fréquents. Avant ces affrontements, j’avais déjà eu à régler un problème de pirogues camerounaises saisies au Tchad.  

J’ai saisi mon collègue tchadien, et les pirogues ont été restituées à leurs propriétaires», explique le lamido de Yagoua. Sylvain Amrat, un riverain, va lui aussi de sa version. «La gestion du sable et du gravier n’est pas à l’origine des affrontements. Une bagarre entre les habitants de Marao et du village Bidim s’est déroulée à un deuil. Ce sont deux villages camerounais. Les habitants de Gol sont venus le 19 juillet 2015 au matin pour attaquer les habitants de Marao et venger ainsi leurs cousins de Bidim», explique-t-il. En tout cas, les autorités  des deux pays ont pris le taureau par les cornes afin que la tension baisse très rapidement.

Côté Cameroun, le premier adjoint préfectoral du Mayo-Danay, Makon Ma Makon, multiplie les rencontres où il est demandé aux forces de maintien de l’ordre d’oeuvrer pour la paix, et aux autorités politiques et traditionnelles d’entreprendre une médiation entre les parties en conflit. Pour leur part, les autorités tchadiennes ont réuni les leaders d’associations des villages riverains du Logone pour les sensibiliser à la paix.

© L’Oeil du Sahel : DAVID WENAI

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