C'est une première en Belgique, un imam a reçu l'ordre de quitter le territoire. Cette décision a été prise par Theo Francken, secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration. Pour les proches de Shayh Alami, prédicateur controversé de la mosquée somalienne de Verviers, c'est l'incompréhension la plus totale.
"On ne l'a pas prévenu. Il ne savait pas qu'il allait se faire expulser. Et même s'il se fait expulser, il a le passeport néerlandais, donc il est considéré comme un Néerlandais", explique son fils, improvisé interprète sur le pas de la porte devant les caméras de Télévesdre.

"Tout ça est faux. Il n'y a pas de preuves de ce dont on l'accuse, il n'a jamais eu de discours extrémiste. On a appris par les journalistes télé ce matin qu'on l'expulsait. On ne dira rien de plus", prolonge sa fille, selon Sudpresse.

Francken: "Les prêcheurs de haine ne sont pas les bienvenus"
Le prêcheur salafiste était dans le collimateur de la Sûreté de l'Etat depuis longtemps. Plusieurs jeunes de la ville partis faire le djihad en Syrie, comme Redouane Hagaoui, seraient passés par sa mosquée. "Il s'est caractérisé pendant plusieurs années par des prêches assez enflammés sur toutes sortes de sujets, en se montrant notamment en rupture avec les valeurs de la démocratie", analyse Michael Privot, islamologue.

Shayh Alami a désormais 30 jours pour quitter le territoire. "Ce n'est pas nouveau, c'est prévu dans la loi de 1980 sur les étrangers. C'est la première fois qu'elle est appliquée pour un imam qui prêche la haine tous les jours, et qui empoisonne les esprits des jeunes musulmans en Belgique. (...) Les extrémistes musulmans ne sont pas les bienvenus", a réagi le Secrétaire d'Etat N-VA.

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