Un bain avec Lady Ponce
CAMEROUN :: MUSIQUE

Cameroun :: Un Bain Avec Lady Ponce :: Cameroon

La dernière production de la chanteuse de bikutsi est disponible depuis quelques semaines.

La première chose qui vous captive, à peine vous avez inséré le dernier album de Lady Ponce dans votre lecteur, c’est qu’à l’écoute, vous vous croyez à un concert live. Il semble que c’est l’effet recherché par Adèle Ruphine Ngono (le vrai nom de Lady Ponce) et son groupe. « Bain de sons » vous plonge dans une immersion, dans la mesure où, en dehors des textes profonds, surtout pour ce qui est des premières chansons, l’artiste vous emporte avec un bikutsi enjôlé et des percussions très dansantes.

Pas étonnant, puisque l’auteur du « Ventre et du bas ventre» l’avait déjà promis. En février dernier, avant la sortie de cette oeuvre, elle annonçait, en effet, dans les colonnes du journal Le Jour : « C’est un album trop profond. Dans cet album, il y a toute une sorte de mélanges ». En termes de mélanges, on retrouve des rythmes du pays bassa ; des pays Eton, Ewondo, bamilékés, etc. Toutes ces langues sont utilisées pour décrier des maux comme la jalousie, le tribalisme, les mauvaises mentalités, que l’artiste fustige dans la chanson « Camerounais ». C’est une chanson dans laquelle elle interpelle ses frères et soeurs Camerounais.

La profondeur de cet album se mesure au message. La première chanson est en effet l’illustration de ce que la chanteuse veut, une fois de plus, utiliser le microphone pour sensibiliser et mettre ses fans sur le droit chemin. Dans « Vanité », en effet, Lady Ponce tente de démontrer qu’il ne sert à rien de s’accrocher aux biens de la terre au détriment de l’Homme, qui, pour elle, doit être au centre de tout. Autant dire que ses n’ont pas été oubliés, puisque, dans la troisième plage de l’album, une chanson leur est dédiée. Le titre est d’ailleurs assez évocateur : « Mes fans ».

A ses fans, elle dit : « Cette chanson est pour vous. Eternellement, je vous serai reconnaissante ». Et, pendant les quatre minutes et 24 secondes que dure cette chanson, elle rend hommage à ceux qui « ont toujours été là » pour elle.

Amour

Lady Ponce n’aime pas que ses fans. Elle est aussi amoureuse du groupe X-Maleya. Le grand amour entre Roger (le leader du groupe X-Maleya), Auguste, As et leur lady est chanté dans la septième chanson. Elle a pour titre « Koum koum koum », une onomatopée qui traduit les battements de coeur entre les différents amoureux. Roger en bassa, Lady Ponce en ewondo et As en anglais, chantent l’amour. Roger fait clairement savoir qu’il fond d’amour quand il aperçoit la silhouette de celle qui fut élue «meilleure voix » et «révélation de l'année» 2007. Et sa belle de lui répondre : « J’aime trois hommes, ils marchent ensemble, et je ne sais pas lequel choisir », comme pour dire qu’elle brûle d’amour pour les trois. Et, ce n’est pas Aimé Le Beau qui va se sentir jaloux, puisqu’il fait partie de ceux que la chanteuse cite – aussi – abondamment et avec qui elle a fait un featuring (dans Tic tac atalakou).

Mais, il est difficile de sortir de cette baignade, sans remarquer que Lady Ponce garde la main sur le bas-ventre. Des titres comme « Bouges on voit », « La la la », sont là pour témoigner de ce que la Lady n’abandonne pas ce qui l’a révélé. Salace !

© Le Jour : Ateba Biwolé

Lire aussi dans la rubrique MUSIQUE

Les + récents

partenaire

canal de vie

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo