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© Le Jour : Prince Nguimbous
- 27 Oct 2017 11:41:46
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CAMEROUN :: Tribunal militaire : Mancho Bibixy, « Condamnez-moi à mort !» :: CAMEROON
Hier devant la barre, l’animateur radio interpellé dans le cadre de la crise anglophone et jugé pour hostilité contre la patrie, dégradation des biens publics, pillage en bande, coaction des actes de terrorisme a demandé la mise en liberté de ses codétenus.
Vêtu de pantalon blanc, d’une veste noire, Mancho Bibixy, l’animateur radio interpellé dans le cadre de la crise anglophone était le premier, hier jeudi 26 octobre, à s’exprimer devant la barre du tribunal militaire de Yaoundé. En anglais, il a résolument pris la parole donnée par la présidente du tribunal : « Madame la présidente oui j’ai marché condamnez moi à mort ; mais laissez ces enfants rentrer à Bamenda, ils n’ont rien fait. Ils sont détenus dans de très mauvaises conditions, sans surtout pouvoir bénéficier de l’assistance de leurs parents.
Lorsque certains membres de leurs familles viennent leur rendre visite en prison, ils sont recalés devant le portail parce qu’ils n’ont pas un permis de communiquer. S’il n’est pas possible de les libérer, c’est mieux qu’on les juge à Bamenda où ils peuvent bénéficier de l’assistance de leurs proches ».
Après cette déclaration de Mancho Bibixy, considéré comme le seul leader anglophone encore en détention, d’autres détenus ont embrayé, pour dénoncer leurs conditions d’incarcération et expliquer leur inquiétude de voir traîner le jugement depuis dix mois.
En effet, près d’un an suite à l’ouverture du procès contre certains leaders anglophones poursuivis dans le cadre des troubles sociaux enregistrés à Bamenda en fin d’année 2016, place a été faite à l’audition des témoins de l’accusation. L’adjudant-chef major chargé des renseignements et de la transmission à Bamenda a dit, devant la barre, qu’il ne pouvait pas identifier les personnes qui commettaient les exactions dans la ville de Bamenda le 8 décembre 2016.
Mais il a accusé Mancho Bibixy d’être parmi les instigateurs de la rébellion. Après l’audition de ce témoin du ministère public, les accusés ont demandé la parole dans une salle d’audience presque pleine.
Les déclarations enflammées des détenus ont été perçues par le Commissaire du gouvernement comme un manque de respect vis à vis du tribunal. Bernard Muna, l’avocat de la défense a demandé, en leur nom, des excuses en ajoutant que ces réactions résultent des mauvaises conditions de détention auxquelles ils font face.
Les chefs d’accusation retenus contre ces détenus sont hostilité contre la patrie, dégradation des biens publics, pillage en bande, coaction des actes de terrorisme etc. Ils sont au moins 12 à comparaître devant le tribunal militaire de Yaoundé. Ils n’ont pas été concernés par le communiqué de la présidence de la République signé le 29 août 2017 qui décidait de l’arrêt des poursuites contre certaines personnes interpellées dans le cadre de ces mouvements. L’audition des témoins de l’accusation reprend le 30 novembre prochain.
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