Bamenda : Les «villes mortes» continuent
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La plupart des activités n’ont pas repris, malgré l’appel de quelques syndicats d’enseignants à la suspension du mot d’ordre de grève.

La reprise des classes annoncée ce lundi a tout l’air d’un échec. Il y a juste quelques élèves de la section francophone qui arpentent des pistes à Bamenda ce 06 février 2017 (hier, ndlr), en direction des établissements scolaires. Une centaine d’élèves ou moins par établissement, davantage du secteur public. On peut citer l’exemple des lycées bilingues de Bamenda centre-ville et de Medakwe, principaux pourvoyeurs en la matière.

Tandis qu’au lycée bilingue de Nitop, non loin de  l’hôpital régional à Bamenda, le bloc administratif abritant les bureaux du proviseur et du censeur a été incendié dans la nuit de lundi à dimanche. Un acte de vandalisme qui en rajoute à la psychose, alors qu’on a imaginé un déclic lorsque quatre syndicats d’enseignants ont signé une déclaration le 03 février dernier, invitant élèves et enseignants à reprendre le chemin de l’école, hier lundi. L’appel n’a pas été entendu.

Au contraire,  des dissensions ont été enregistrées au sein de la Cameroon Teachers Trade Union (Cattu), l’un des syndicats initiateurs du mouvement de débrayage, pour remettre en cause la qualité de Valentine Sema (porte-parole de la Cattu) dont la signature apparaît au bas de la déclaration lue et remise samedi dernier au gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique. « A la Cattu, personne ne l’a mandaté. C’est Wilfred Tassang, notre secrétaire national exécutif, qui est habileté à signer un pareil document, comme il le fait depuis le début de la grève, et non quelqu’un d’autre », s’insurge un membre de la Cattu, sous le couvert de l’anonymat.

Entretemps, Wilfred Tassang a disparu de  la scène. Sur le terrain, les établissements scolaires privés, laïcs et confessionnels ne font pas signe de vie. Il en est ainsi à la Presbytarian Secondary School (Pss), Our Lady of Lord, Sacred Heart, etc. Cette grève a également pris des proportions du fait du contenu des tracts déversés la veille sur Bamenda, dans la nuit du 05 au 06 février 2017. Les termes de ce document apocryphe sont presque respectés à la lettre. Ce tract fixe le « nouveau programme des villes mortes ». Ils auront désormais lieu tous les lundis, vendredis et samedis, au lieu des lundis et mardis, comme auparavant.

L’objectif étant, selon certaines indiscrétions, de boycotter la célébration de l’édition 2017 de la fête nationale de la jeunesse, prévue le 11 février prochain. Le message du même tract a d’autant plus eu une portée sur l’appel à la suspension de la grève que les boutiques n’ont pas ouvert dans les principaux marchés à Bamenda. Même les taxis se sont garés, pour laisser le champ à quelques motos dans une cité où des hommes en tenue n’ont pas baissé la garde.

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