Cameroun: Premières journées nationales de l’économie numérique à Yaoundé
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Cameroun: Premières Journées Nationales De L’économie Numérique À Yaoundé :: Cameroon

Selon le rapport 2015 de la Banque mondiale présenté à cet effet, « les dividendes escomptés du numérique, à savoir une croissance plus forte, la création de plus d’emplois et de meilleurs services publics, ne sont pas à la hauteur des attentes, et 60% de la population mondiale reste exclue d’une économie numérique en constante expansion ».

Plus que jamais, il est évident aujourd’hui que le développement des Technologies de l’information et de la communication (Tic), est au cœur même de l’économie du siècle présent. D’où l’ouverture ce jour dans la capitale camerounaise par Minette Libom Li Likeng la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), des 1ères Journées nationales de l’économie numérique (Jnen). Et fort évocateur, le thème, « La place de l’économie numérique dans les politiques publiques en vue de l’émergence du Cameroun ».

La Minpostel, dans son allocution d’ouverture des travaux, a indiqué que les Jnen « ont pour objet de poursuivre et d’intensifier la réflexion avec les acteurs du secteur privé et de la société civile, en vue de l’élaboration d’une stratégie de développement de l’économie numérique ». Pour Mme Libom Likeng, il serait vain de s’époumoner à définir un secteur numérique. Parce que selon elle, c’est l’économie dans son ensemble qui devient numérique.

Plus loin, la tribune de l’ancienne Dg de la Douana renseigne entre autres qu’en 2010 en France, le numérique a de manière directe, contribué à hauteur de 72 milliards d’euros (environ de 500 milliards

francs Cfa) au Pib. Bien loin a-t-elle ajouté, devant des secteurs clés de l’économie tels les transports, l’énergie, ou encore l’agriculture, avec au bout, un taux de croissance de 25%. Toute chose qui a fait dire à la Minpostel que « Tout le monde l’a bien compris : le numérique est important, c’est là que se jouent la croissance et l’emploi ».

Quant au rapport 2015 de la Banque mondiale sur l’économie numérique, si celui-ci a reconnu la rapide diffusion et le développement à travers le monde de l’Internet, des téléphones mobiles et autres Tic, il n’en demeure pas à en croire la lecture de ce dernier aux 1ères Jnen, que les dividendes attendus ne sont pas à la hauteur des espoirs.

Intitulé « Rapport sur le développement dans le monde 2016 : les dividendes du numérique », le document de la Banque mondiale (BM) laisse savoir que le boom numérique ne profite qu’aux personnes riches et influentes et que même si le nombre d’utilisateurs d’Internet a triplé depuis 2005, quatre milliards d’individus n’y ont pas encore accès.

« Nous devons continuer à connecter tout le monde et ne laisser personne à la touche, parce que le coût des opportunités est énorme », dit le rapport la BM qui cite Deepak Mishra et Uwe Deichmann. Et de poursuivre : « Mais pour que les dividendes du numérique soient largement partagés entres toutes les franges de la société, les pays doivent aussi améliorer leur climat des affaires, investir dans l’éducation et la santé, et promouvoir la bonne gouvernance ». Et quoique le Groupe de la Banque a investi 12, 6 milliards de dollars au des dix dernières années, tel que l’indique son rapport 2015 sur les Tic, l’institution reconnait tout de même que la fracture numérique mondiale reste encore très grande.

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