« Réparations, la dette coloniale » d’Ibrahima Saw : Une projection réussie à Douala
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CAMEROUN :: « Réparations, la dette coloniale » d’Ibrahima Saw : Une projection réussie à Douala :: CAMEROON

L’hôtel Krystal Palace de Douala a abrité ce vendredi (26/09/2025,ndlr) une soirée cinématographique et historique marquante, avec la projection du film « Réparations, la dette coloniale » du réalisateur Ibrahima Saw. L’événement, qui a rassemblé un parterre de personnalités politiques, de chercheurs, d’universitaires, d’étudiants et de professionnels des médias, a transformé la salle en une véritable tribune de réflexion sur l’histoire coloniale et ses conséquences actuelles.

Un discours engagé pour la réappropriation du destin africain

Avant la projection, le Dr Dominique Yamb Ntimba a captivé l’assistance avec un discours percutant sur la nécessité pour l’Afrique de « prendre son destin en main ». Évoquant avec force la question des réparations, il a insisté sur l’impérieuse nécessité de corriger les injustices historiques nées de la prédation des ressources du continent par les puissances coloniales, en particulier la France au Cameroun. « Le temps n’est plus au silence, mais à la reconnaissance et à la réparation », a-t-il déclaré, soulignant que cette démarche est fondamentale pour une véritable émancipation.

Mémoire et combat : l’hommage de la presse à l’UPC

La parole fut ensuite portée par Hilaire Hamekoue, secrétaire général du Syndicat national des journalistes du Cameroun. Dans une intervention empreinte de gravité, il a rappelé les luttes héroïques de l’Union des populations du Cameroun (UPC) durant la période coloniale, et dénoncé les crimes commis par la France à cette époque. Son témoignage a servi de rappel poignant que l’histoire, souvent étouffée, doit être connue et assumée pour construire un avenir juste.

Un film plébiscité, un public conquis

La projection du film d’Ibrahima Saw a été unanimement saluée pour sa puissance évocatrice et la clarté de son propos. L’œuvre, qui explore avec rigueur et émotion la question de la dette coloniale et ses implications contemporaines, a suscité une vive admiration parmi les invités. À l’issue de la séance, des demandes spontanées ont émergé : une nouvelle projection a été réclamée, ainsi qu’un élargissement de l’audience à un public plus large, y compris dans les écoles. Pour beaucoup, il est essentiel que cette histoire soit diffusée, enseignée et discutée partout, afin que les jeunes générations s’en emparent.

Une soirée qui ouvre la voie

La réussite de cette soirée au Krystal Palace ne marque pas une fin, mais un commencement. Fort du succès rencontré à Douala, le film « Réparations, la dette coloniale » semble promise à une carrière aussi nécessaire que prometteuse. Ibrahima Saw, à travers son travail, offre un outil précieux pour alimenter un débat crucial sur la mémoire, la responsabilité et les conditions d’un avenir équitable entre l’Afrique et ses anciennes puissances colonisatrices.

L’art au service de la conscience historique

Cette projection a démontré, s’il en était encore besoin, que le cinéma peut être un puissant vecteur de prise de conscience collective. En mêlant art, histoire et revendication légitime, Ibrahima Saw a offert au public camerounais une occasion rare de réflexion et de mobilisation. La route vers des réparations concrètes est longue, mais des œuvres comme celle-ci en éclairent incontestablement le chemin. La suite s’annonce donc passionnante, et nécessaire.

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