Accès des femmes à la propriété foncière : Le Repef et Give Back To Mama au front
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Le plaidoyer  était au centre des préoccupations, dans   le cadre du 2ème stop de la « Caravane 52 Semaines Femmes et Performances ». C'était le 29 août dernier à Yaoundé, à l'esplanade de l'immeuble ministériel N°2, abritant le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières ( MINDCAF). C'était sous le thème « Femme et droit foncier : une femme, un titre foncier ». 

Les événements  interviennent à un moment où selon des  données d’une étude menée en 2019 par le Projet d’Appui à la Modernisation du Cadastre et au Climat des Affaires (PAMOCCA),  seulement 27 % des femmes au Cameroun sont détentrices d’un titre foncier. Une tendance à inverser à l’ère de la valorisation du capital foncier en vue d’améliorer la croissance économique et réduire la pauvreté, le rôle des femmes n'étant plus à démontrer dans cette bataille. Le Réseau Femmes et Performances (REFEP), le Mouvement Give Back to Mama avec le soutien de certaines administrations ( MINDCAF, ministère de la  Promotion de la Femme et de la Famille -MINPROFF), ne se font pas prier pour prendre le taureau par les cornes ont afin de  garantir à la femme camerounaise, un meilleur accès égalitaire à la propriété foncière.

Sensibiliser les femmes à la connaissance des lois et règlements sur l'accès à la propriété foncière 

Cette  méconnaissance criarde  de la réglementation en vigueur, s'ajoute aux autres entraves que sont la loi coutumière, les us et coutumes des différentes communautés. Aussi plusieurs sous-thèmes ont-ils été abordés pour édifier les femmes, notamment « Femme, leadership et autonomisation » ;  « Femme, droit et patrimoine » ;  « Femme et titre foncier « ; « Femme et logement « ; « Femme et financement », entre autres, ainsi qu'annoncé lors de la leçon inaugurale délivrée par le Dr Samuel DOGMO, président du Haut Conseil des Camerounais de l'extérieur. Globalement considérée,  l’initiative « Une femme, un titre foncier, un logement intelligent » est une approche moderne et innovante visant à faciliter l’accès numérique au foncier pour les femmes camerounaises. Par cette démarche, il est question de promouvoir la sécurisation du patrimoine, d’ouvrir des opportunités de financement pour l’acquisition de logements, et de renforcer l’autonomisation économique des femmes.

Et pour donner corps à ce  processus, chaque sectoriel a exposé sa feuille de route. À en croire Constante KAMGANG la représentante du MINPROFF, « à notre niveau, nous sensibilisons massivement les femmes à se rapprocher du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières [... ] Nous travaillons d’ailleurs main dans la main avec ce ministère dans le cadre de cette sensibilisation afin que les femmes puissent être au parfum des procédures [...] Nous encourageons les femmes à se mettre en avant, à aller acheter des titres fonciers ; pour celles qui sont héritières, à chercher ce précieux document qui leur permet de sécuriser leurs terres et de pouvoir aisément mobiliser les fonds pour exercer leurs activités ».

 Informer  sur les procédures domaniales et la disponibilité de la terre pour la femme 

Représentante  d'Henri EYEBE AYISSI le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières,   Isabelle MAKOTA note qu'« à date, les procédures d’obtention de titres fonciers ne sont pas gratuites. Avec nos partenaires institutionnels à savoir : le MINPROFF, la société civile, le Réseau Femmes et Performances et nos frères et sœurs venus de l’étranger, le mouvement Give Back To Mama, nous sommes en synergie pour essayer d’encourager la femme à travailler comme d’habitude, mais aussi à sécuriser son investissement. Il est donc important qu’au sortir de ces travaux, que les femmes puissent connaître les procédures d’obtention du titre foncier. Et nous allons mettre à la disposition des femmes tout à l’heure des titres fonciers établis ».

Présidente du REFEP, Pauline Catherine MUTLEN épse BIKAY soutient, elle : ' il est donc question pour les femmes de se rapprocher de plus en plus du MINDCAF, de se mettre ensemble à travers le Réseau Femmes et Performances, pour avoir plus de connaissances des actions que le gouvernement camerounais mène à l’attention de la femme, pour la soutenir et à l’aider être à condition égale de vie avec l’homme. Ce qui lui permettra également de soutenir un peu plus le développement.'

Établi depuis des lustres au Canada, Samuel Ervé MANDENG le promoteur du mouvement Give Back To Mama a, quant à lui, déclaré avoir mobilisé d'autres Camerounais  pour apporter un peu plus, en posant des actes, et s'en prenant au vitriol aux autorités et aux institutions. Il est question selon lui, de s'inspirer du président de la République : ' allez apprendre et rapportez l'expertise au pays .'

Muriel TAMO, membre du REFEP

"Je pense sincèrement que le slogan 'une femme, un titre foncier', est une nouveauté au Cameron parce que pour la plupart des cas, on s'attend à ce que ça soit l'homme qui soit le détenteur du titre foncier. Je pense que c'est un autre niveau auquel veulent nous conduire le REFEP et le mouvement Give To Mama, pour que nous les femmes, soyons aussi indépendantes et propriétaires  terriennes. Cela est une avancée significative dans l'approche genre, et est à encourager. Le REFEP et Give Back To Mama travaillent à la conscientisation  pour ce qui est de l'accès à la propriété foncière.

Les femmes restaient jusqu'ici disqualifiées pour l'obtention d'un titre foncier. Ce qui était totalement absurde au vu de l'évolution de la société d'aujourd'hui, ainsi que l'apport des femmes dans le bien-être de nos familles. Cette discrimination pour le moins obscurantiste, puise sa source au sein même de nos familles, avec des arguments spécieux du genre ' tu ne peux pas être propriétaire terrienne, parce que tu irais en mariage un jour.' Nous pensons donc humblement que pour que la femme ait un accès égalitaire à la propriété foncière, il faut un changement des mentalités et de préjugés faussement établis, mais aussi que la femme soit bien informée de la procédure, et qu'elle sache désormais qu'elle a droit à l'accès à la terre au même titre que l'homme.'

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