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© AFRIKSURSEINE : Ecrivain et Romancier Calvin DJOUARI
- 23 Aug 2025 19:34:20
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CAMEROUN :: LYDOL REFAIT SURFACE PLUS DETERMINEE QUE JAMAIS :: CAMEROON
Il est difficile de rester insensible devant la situation de Lydol depuis le drame impliquant son père. Chaque prise de parole, chaque sortie publique, suscite des réactions extrêmes : entre colère, pitié, incompréhension et compassion. Pourtant, au-delà du tumulte, il est nécessaire de garder une posture rationnelle et humaine. Car avant tout, Lydol reste une personne. Et dans la vie, même face à un criminel, la dignité doit rester de mise. Le deuil et la douleur ne se comparent pas : pendant qu’une famille pleure l’enfant qu’elle ne reverra plus, elle, pleure aussi son père, malgré l’horreur qu’on lui reproche. Ces souffrances ne s’annulent pas, elles coexistent.
Cela dit, il faut reconnaître qu’une part de la tempête actuelle vient aussi de la manière dont Lydol a géré sa communication. Dans de tels moments, parfois le silence protège mieux que la réaction spontanée. Elle aurait pu choisir de se retirer quelque temps, de laisser les émotions s’apaiser, ou alors condamner publiquement son père avec fermeté tout en gardant, en privé, un lien filial. Ces options n’auraient pas fait disparaître les critiques, mais elles auraient peut-être limité l’ampleur du rejet actuel.
La célébrité exige une maîtrise de soi et de son image : or, emportée par l’émotion, elle a montré sa vulnérabilité à un public déjà en colère. Ce rejet massif, qui frôle parfois la haine, va peser lourd sur sa carrière, surtout au Cameroun et peut-être au-delà. Pourtant, condamner une fille pour les crimes de son père reste injuste. Nul n’est responsable des fautes de ses parents. Ce qu’on peut légitimement discuter, ce sont ses choix de communication et la symbolique de certaines de ses publications. Mais en elle-même, elle demeure innocente. Alors, que faire pour apaiser les cœurs ? D’abord se rappeler que la douleur des parents de Mathis est incommensurable et que leur mémoire doit être respectée. Ensuite, accepter que Lydol, comme tout être humain, traverse un deuil, avec ses maladresses, ses élans, ses excès.
Enfin, rappeler que la haine n’enseigne rien : au contraire, elle détruit et enferme. À elle maintenant de retrouver une ligne claire : écrire, chanter, créer avec discernement, sans se laisser happer par le besoin constant d’exister sur les réseaux. À nous, en tant que société, de juger avec équilibre : dénoncer le crime, compatir à la douleur de la victime et de sa famille, mais aussi laisser une chance à une innocente de se reconstruire. La vie a placé Lydol dans une cage dont elle n’avait pas la clé. Puisse-t-elle trouver la force d’en sortir avec sagesse, et que la mémoire de Mathis soit honorée avec dignité. La philosophie de la vie nous enseigne qu’aucun destin n’est exempt d’épreuves. Chacun, à un moment ou à un autre, est placé devant une croisée des chemins où son âme est mise à rude épreuve. Les tragédies, qu’elles soient personnelles ou héritées, deviennent des miroirs où se reflètent notre force intérieure, nos faiblesses et notre capacité à renaître. Lydol vit aujourd’hui ce temps de l’âme éprouvée : elle est confrontée non seulement à la douleur familiale, mais aussi au jugement implacable du monde.
Ce n’est pas tant l’événement en lui-même qui façonnera la suite de sa vie, mais la manière dont elle saura en tirer une leçon et se relever. Thomas Paine disait : « Ce sont les temps qui éprouvent les âmes des hommes. » Ces mots résonnent aujourd’hui pour elle comme une vérité brûlante. Dans la tourmente, l’être humain se découvre ou se perd. Lydol a l’opportunité de transformer cette tempête en école de sagesse, de comprendre que la gloire et la douleur marchent souvent ensemble, mais que la dignité et la patience demeurent les seules armes durables. Dans le cours de la vie, il y a un rythme mystérieux que nul homme ne peut maîtriser.
Chacun avance, convaincu parfois que ses actes resteront dissimulés derrière le voile des apparences. Mais l’histoire humaine enseigne qu’il n’existe pas d’ombre si dense qu’elle ne soit un jour traversée par la lumière. Comme le glas qui résonne soudain dans le silence, le rappel à l’ordre divin vient toujours, tôt ou tard, troubler la quiétude de ceux qui croyaient échapper à la justice. Car la vie n’est pas qu’une succession d’instants à consommer, elle est aussi un tribunal secret où se dressent, un jour ou l’autre, les conséquences de nos choix. Lydol se trouve aujourd’hui dans le tumulte de ce rappel. Elle en subit les éclaboussures, non parce qu’elle en est l’auteure directe, mais parce que l’onde de choc d’un acte ignoble a rejailli sur elle. Et c’est ici que la philosophie de l’existence éclaire nos pas : tout être humain est appelé à porter, d’une manière ou d’une autre, une part du poids du monde.
Ce fardeau, parfois injuste, est aussi un enseignement : il apprend à l’homme que la gloire, la célébrité, la parole facile n’ont de valeur que si elles sont arrimées à la sagesse. Autrement, elles deviennent des instruments de chute. Lydol paie aujourd’hui aussi l’imprudence de ses réactions, mais derrière cette chute se cache peut-être la chance d’une renaissance. Et pourtant, plus profondément encore, cette histoire nous rappelle qu’aucun crime, aucun acte posé dans les ténèbres, ne disparaît dans le néant. Ce qui est commis dans le secret finit toujours par éclater au grand jour. Les hommes croient parfois tromper leurs semblables, mais la justice divine demeure infaillible. Elle ne frappe pas toujours au moment attendu, mais lorsqu’elle survient, elle sonne comme un glas, mettant chacun face à la vérité de ses actes.
C’est ainsi que l’histoire de ce drame dépasse le cadre personnel pour devenir un symbole : il nous enseigne que la vie ne se laisse pas manipuler éternellement. Il nous faut entendre l’écho universel : tout homme, toute femme qui agit dans le noir doit savoir qu’un jour viendra où la lumière divine lui dira : « Voici ton heure, voici le jour. » Cette certitude, qui traverse toutes les traditions spirituelles, est une mise en garde autant qu’un appel à la vigilance morale. Car si le temps de l’épreuve semble injuste pour certains, il est aussi une pédagogie secrète qui rappelle aux hommes que la vie a ses lois, et que l’univers ne s’incline jamais devant le mensonge ou la cruauté. Ainsi se referme cette page, non pas comme une condamnation définitive, mais comme un enseignement : nul n’échappe au jugement de la vie. Les actes cachés resurgissent toujours, et ceux qui croyaient avancer à l’abri découvrent, un matin, que le glas sonne pour eux. Mais dans cette dure leçon, il y a aussi l’espérance : si la justice divine rattrape, elle offre également à l’âme l’occasion de se purifier et de renaître. Voilà le mystère de l’épreuve : un jour, la vie dit à chacun, victime ou coupable, « Voici ton jour. »
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