Filmer dans un lieu public : le rappel fort de Moïse Timtchueng sur le droit à l’information
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Le 10 août 2025, dans l’émission 7 HEBDO sur STV, l’enseignant d’université Moïse Timtchueng a tenu à clarifier un point essentiel : filmer dans un lieu public ne nécessite pas d’autorisation lorsqu’il s’agit de garantir le droit à l’information. Cette précision intervient dans un contexte tendu marqué par ce qu’il qualifie d’« expulsion brutale » de l’équipe de Naja TV, empêchée de retransmettre en direct les audiences du contentieux préélectoral au Conseil constitutionnel.

Cet incident, qui a suscité de nombreuses réactions dans les milieux médiatiques et sur les réseaux sociaux, soulève une question cruciale sur la place et la protection de la presse dans un contexte politique sensible. Pour Moïse Timtchueng, la liberté de filmer et de diffuser des images dans l’espace public constitue un pilier de la liberté de la presse, élément indissociable de toute démocratie. Restreindre cette liberté, selon lui, revient à porter atteinte au droit des citoyens à être informés de manière transparente et complète.

En évoquant le cas de Naja TV, il met en lumière un problème plus large : les obstacles que rencontrent les médias lorsqu’ils tentent de couvrir des événements d’intérêt public, notamment dans des moments électoraux où la transparence est primordiale. L’enseignant souligne que l’espace public, par nature, doit rester accessible à la presse, tant que les principes d’ordre public et de respect des personnes sont respectés.

La situation interpelle également sur la nécessité d’une meilleure connaissance et application des textes encadrant la liberté d’expression et le travail journalistique. Dans un environnement où l’information circule à grande vitesse grâce aux réseaux sociaux et aux plateformes de streaming, empêcher la couverture médiatique de procédures publiques alimente la méfiance et affaiblit le lien de confiance entre institutions et citoyens.

Moïse Timtchueng appelle à un sursaut collectif pour défendre ce droit fondamental, en rappelant que la transparence et la redevabilité des institutions passent par une presse libre et indépendante. La question qui se pose désormais est celle de l’équilibre entre sécurité, gestion des événements publics et respect absolu des libertés garanties par la loi. Dans un monde où l’image joue un rôle central, garantir l’accès des journalistes aux lieux publics est un enjeu de société qui dépasse largement le cadre du Cameroun, pour toucher à l’essence même de la démocratie.

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