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© Camer.be : La rédaction
- 05 Aug 2025 09:29:58
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CAMEROUN :: La falsification officielle fragilise l'État et menace l’avenir de toute une génération :: CAMEROON
La scène qui s’est récemment déroulée hier au conseil constitutionnel laisse une profonde cicatrice sur la crédibilité de l’État. Un ministre présente devant la plus haute juridiction du pays des documents falsifiés, en toute impunité. Dans le même temps, un citoyen reconnaît avoir piraté un site officiel avec l’approbation d’un membre du gouvernement, et obtient les applaudissements d’une partie de l’opinion. L’onde de choc de ces actes ne se limite pas à la politique locale : elle affecte durablement la perception du Cameroun sur la scène internationale.
Cette situation ne fait pas seulement du tort à l’opposition, au MRC, au Manidem ou à Kamto. Elle ruine la crédibilité globale du pays. Le monde entier assiste à la banalisation du faux dans les plus hautes sphères institutionnelles. Dès lors, chaque document émanant de l’État camerounais, qu’il s’agisse d’un diplôme, d’un acte de naissance ou d’un certificat administratif, devient suspect. Cette perception généralisée jette une ombre lourde sur les aspirations légitimes de milliers de citoyens.
Ceux qui envisagent de quitter le pays pour étudier, travailler ou vivre à l’étranger sont désormais confrontés à une suspicion permanente. Comment prouver la validité d’un dossier quand le système qui l’a délivré est entaché de soupçons ? Comment espérer un avenir ailleurs lorsque la réputation de son pays d’origine est ternie par l’inaction face à des délits d’État ? La dérive actuelle est dangereuse, car elle ne discrédite pas seulement un camp politique, mais toute une génération qui paiera le prix de l’irresponsabilité de quelques-uns.
Ce climat alimente un désespoir profond. Derrière les choix politiques, les haines ethniques, les calculs partisans, c’est une nation entière qui s’auto-détruit. En tolérant les faux documents ministériels, le Cameroun creuse un fossé entre lui et la confiance internationale. Il devient une terre où la vérité administrative est relative, où les institutions sont tournées en dérision sans conséquences, où l’illégalité est applaudie tant qu’elle sert des intérêts politiques.
Il est urgent que les citoyens prennent conscience que défendre l’impunité ne fait que compromettre leur propre avenir. Dans un monde interconnecté, chaque scandale national devient un stigmate global. La réputation d’un État n’est pas une abstraction : elle est la somme des actes tolérés. Et aujourd’hui, elle menace directement les espoirs des jeunes, des étudiants, des entrepreneurs, des familles qui rêvent de mobilité, d’avenir et de reconnaissance au-delà des frontières. Le faux n’est plus un outil politique, c’est une condamnation collective.
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