Procès autour du MANIDEM : Ekanè Anicet reste légalement président malgré les manœuvres
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La situation juridique entourant la présidence du MANIDEM refait surface à la veille de l’élection présidentielle camerounaise. Alors que le nom d’Ekanè Anicet a été retiré dans la nuit du 22 au 23 juillet 2025 des bases de données du MINAT au profit de celui de Yebga, les faits, les décisions judiciaires et les documents officiels montrent que cette modification est dépourvue de toute base légale. La vérité est claire : Ekanè Anicet est le président du MANIDEM, désigné lors du congrès de 2018, confirmé par la justice camerounaise et reconnu officiellement par les institutions compétentes jusqu’en juillet 2025.

Le 2 juin 2018, le tribunal de première instance de Douala, saisi par Yebga pour faire invalider le 4e congrès du MANIDEM, s’était déclaré incompétent. Cette décision n’ayant jamais été contestée dans les délais, elle est devenue définitive. Le congrès s’est donc tenu légalement, avec l’autorisation du sous-préfet de Douala 1er. Il a validé la révision des statuts du parti, supprimant l'ancien conseil national de coordination pour le remplacer par un Comité de direction et consacrant l'élection d’Ekanè Anicet comme président.

Le MINAT a lui-même entériné ces changements. Le 17 juillet 2018, le ministère a reçu et validé les nouveaux statuts, désignant Ekanè comme président du parti. En 2020, une nouvelle tentative de contestation portée par Yebga devant le tribunal administratif du Centre s’est également soldée par un échec. Il a lui-même retiré son recours, abandonnant définitivement la procédure. À cette date, la jurisprudence est solidement établie : Yebga est exclu du MANIDEM, et Ekanè reste son seul représentant légal.

Ce constat est corroboré par les faits. Lors des municipales de 2020, c’est Ekanè Anicet qui a signé les mandats électoraux du parti, validés sans contestation par ELECAM. En avril et juin 2025, deux courriers officiels ont été adressés à Ekanè par l’institution électorale en tant que président du MANIDEM. Jusqu’au 21 juillet 2025, c’est encore son nom qui figurait sur les sites du MINAT et d’ELECAM.

Le basculement nocturne du 22 au 23 juillet, remplaçant frauduleusement Ekanè par Yebga comme président du parti, constitue donc une fraude administrative manifeste. Il s’agit non seulement d’une violation des décisions judiciaires antérieures, mais également d’une atteinte grave à la stabilité des partis politiques et à l’intégrité du processus électoral. La substitution opérée sans décision de justice ni acte administratif contradictoire met en lumière les tensions internes et les manipulations possibles à l’approche de l’élection présidentielle.

Au regard du droit, Ekanè Anicet demeure légalement président du MANIDEM. Les documents, les jugements, les actes officiels, et la pratique électorale depuis 2018 l’attestent sans équivoque. Toute tentative de modification sans recours judiciaire valable relève d’un abus. La vérité juridique est là. Les faits sont établis. Il appartient désormais aux institutions de garantir le respect du droit et de la démocratie.

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