Paris et Washington voudraient le retour de Kamto, soutenu par le MANIDEM, en 2025
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Alors que la présidentielle camerounaise d’octobre 2025 approche, une manœuvre diplomatique discrète semble se jouer en coulisses. Selon plusieurs sources proches du dossier, la France et les États-Unis auraient engagé des discussions avec les autorités camerounaises pour demander la réintégration de Maurice Kamto dans le processus électoral, après le rejet de sa candidature par  le conseil électoral d'ELECAM, l’organe chargé de l’organisation des élections.

L’homme politique, autrefois à la tête du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est aujourd’hui présenté par le MANIDEM, une formation politique historique connue pour ses positions panafricanistes et anti-impérialistes. Cette nouvelle alliance marquait une tentative de relance politique après des années de blocage institutionnel. Mais la disqualification de sa candidature par ELECAM, invoquant des motifs fallacieux non appliqués au candidat Paul Biya, a immédiatement relancé les débats sur l’équité du processus électoral et la crédibilité démocratique du scrutin à venir.

Pour Paris et Washington, deux partenaires influents de Yaoundé, l’exclusion de Maurice Kamto porterait atteinte à l’image d’un scrutin inclusif, et pourrait alimenter tensions internes et abstention massive. Dans un contexte où le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, brigue un huitième mandat à 92 ans, l’absence de voix d’opposition crédible pourrait exacerber la défiance populaire.

La position d’ELECAM, souvent accusée d’alignement sur le pouvoir en place, fait l’objet de critiques renouvelées. Pour nombre d’analystes, ce rejet s’inscrit dans une stratégie visant à neutraliser toute véritable compétition politique. La figure de Maurice Kamto, bien que désormais en dehors du MRC, reste emblématique d’une opposition structurée capable de mobiliser une partie importante de la population, et de la diaspora.

La société civile, les leaders religieux et plusieurs figures intellectuelles appellent à une révision du processus électoral, craignant une répétition des crises post-électorales. L’ingérence diplomatique, bien que controversée, pourrait ainsi servir de levier pour inciter à une ouverture du champ politique.

Reste à savoir si cette pression extérieure, dans un contexte de fragilité sécuritaire et économique, poussera les autorités camerounaises à infléchir leur position. Le sort de Maurice Kamto et du MANIDEM pourrait bien devenir l’un des marqueurs de la vitalité démocratique du Cameroun en 2025.

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