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© Camer.be : Paul Moutila
- 23 May 2025 14:31:38
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CAMEROUN :: RDPC : Pourquoi la candidature de Paul Biya est juridiquement impossible sans congrès :: CAMEROON
Un militant du RDPC remet en question la légalité d'une éventuelle candidature de Paul Biya à la présidentielle 2025. Léon Théiller Onana, élu municipal, soulève des arguments juridiques majeurs concernant l'investiture RDPC de l'ancien président national.
L'absence de congrès depuis 2011 pose problème
Selon l'article 27 des statuts du parti, le président national est automatiquement candidat à l'élection présidentielle. Cependant, cette disposition nécessite que le président soit statutairement en fonction. Or, le dernier congrès RDPC remonte à septembre 2011, soit plus de treize ans.
L'instance suprême du parti doit se réunir tous les cinq ans selon l'article 18 des statuts. La prétendue prolongation décidée par le Bureau Politique en novembre 2016 serait illégale, car elle aurait dû intervenir le 16 septembre 2016. De plus, le Bureau Politique n'a jamais été constitué conformément aux statuts depuis la création du parti en 1985.
Une incompatibilité fonctionnelle constitutionnelle
L'article 7 alinéa 4 de la Constitution camerounaise stipule que les fonctions présidentielles sont incompatibles avec toute autre fonction publique élective. Paul Biya cumule actuellement deux fonctions électives : chef de l'État et président national du RDPC.
Cette situation de cumul de mandats contraint théoriquement le président à choisir entre démissionner de ses fonctions présidentielles ou se démettre de la présidence du parti pour pouvoir candidater légalement.
L'article 118 du Code électoral en question
Le Code électoral déclare inéligibles les personnes qui se sont placées dans une situation de dépendance vis-à-vis d'une puissance étrangère. Léon Théiller Onana évoque les déclarations de Paul Biya après le Grand Dialogue National de 2019, où ce dernier avait affirmé avoir "rendu compte" au président français Emmanuel Macron.
Cette déclaration publique pourrait constituer un motif d'inéligibilité selon l'élu municipal, qui estime qu'elle porte atteinte à la souveraineté nationale camerounaise.
Un appel à la légalité républicaine
Dans sa déclaration faite à Monatélé le 21 mai 2025, l'élu municipal appelle à une sortie honorable de Paul Biya et à une alternance générationnelle. Il considère que le respect des textes fondateurs est essentiel pour la crédibilité démocratique du Cameroun.
Cette prise de position intervient dans un contexte où les spéculations sur une huitième candidature de Paul Biya alimentent les débats politiques camerounais à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025.
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