Depuis le vendredi 31 janvier dernier, la ville sahélienne de Maroua dans la région de l'Extrême -Nord Cameroun, vibre sur le théâtre d'un événement insolite. Un fait divers croustillant et épicé.

Que l'on soit dans les gargotes, les buvettes, c'est le sujet qui anime les conversations.

A Domayo, Hardéo, Kongola Djiddéo, Djarengol, Kodek, quartiers populaire de la ville de Maroua , chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun et du département du Diamaré... toute la population en parle depuis lors. 

La scène se passe au quartier Domayo. Un haut fonctionnaire du ministère des Enseignements secondaires,  proviseur dans un lycée de la ville, le nommé H.V, a subi les foudres de deux jolies femmes amies dont il a fait ses amantes. Professeur des lycées,  H.V  avait établi la coutume de donner 35 mille francs CFA tous les mois, à chacune de ses deux amantes. Tout se passait jusque-là très bien jusqu'au moment où le Don juan a pris sur lui de se jouer de ses deux amantes. L'homme n'avait plus versé de ration à ses deux concubines depuis plusieurs mois.

Et pour s'en debiner, l'homme avait raconté à ses deux amantes être privé de son salaire pour cause de "contentieux administratif".  

Prises de compassion, les deux belles ont fait preuve de compréhension et même de compassion. Seulement, au mois de décembre, le renseignement aidant, les deux amies se rendent compte que leur amant les a enfarinées,  et  qu'il a plutôt sollicité  un important  crédit bancaire qu'il a "sagement " investi dans une splendide supérette qu'il a ouverte pour son épouse.

L'amant jongleur rattrapé, les deux concubines lui exigent chacune 250 mille francs CFA pour pouvoir aussi renforcer leur petit commerce. Le haut fonctionnaire leur conte fleurette, sans savoir que les deux jeunes femmes avaient déjà toutes les informations au détail. 

Se voyant moquées face au refus de leur amant d'avouer et de leur faire justice, ces dernières se jettent sur le haut fonctionnaire et le tabassent copieusement, devant des témoins médusés.
"  Donc tu nous utilises et tu investis sur ta femme ! Nous sommes donc des faire-valoir et des serviettes  pour toi !", lui lancent rageusement les deux copines.

L'homme sera néanmoins sauvé par des voisins qui viendront l'extraire des serres des deux amantes en furie. Il s'en ira tout confus, avec des vêtements déchirés et des grosses enflures au niveau de son dos. Anyway, toute promesse comme ça se dit chez nous, est une dette. Bon vendredi et à vendredi.

NB: Nkap signifie en jargon local camerounais, argent

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