La récente prise de position de Michel Ange Angouing, ancien ministre et militant historique du RDPC, apporte un éclairage crucial sur les tensions internes au parti au pouvoir à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Dans une déclaration remarquée, l'ancien magistrat analyse différemment les sorties médiatiques de René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication, et de Jacques Fame Ndongo, haut responsable du parti.  

Selon Angouing, les propos de Sadi respectent pleinement les dispositions statutaires du RDPC concernant le choix du candidat à la présidentielle. En revanche, les déclarations de Fame Ndongo pourraient, selon lui, créer une impression de cacophonie au sommet de l'État et alimenter les inquiétudes des militants de base à quelques mois du scrutin décisif.  

Le magistrat hors hiérarchie et ancien ministre souligne une attente fondamentale des militants et de la population : voir et sentir la présence effective de leur chef, le président Paul Biya. "Le peuple a donné sa confiance à Paul Biya", rappelle-t-il, insistant sur la légitimité des attentes concernant une clarification rapide sur la candidature et la conduite des affaires publiques.  

Cette analyse intervient dans un contexte particulier où les rumeurs sur l'état de santé du chef de l'État et les spéculations sur sa possible candidature agitent la scène politique camerounaise. Angouing appelle à éviter toute langue de bois face aux inquiétudes légitimes des citoyens et des militants du parti au pouvoir.  

En tant que conseiller technique au ministère de la Justice et ancien ministre, sa parole pèse dans le débat politique actuel. Son intervention pourrait influencer les prochaines prises de position au sein du RDPC alors que le calendrier électoral se précise.