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© Ccamer.be : Paul Moutila
- 14 Jul 2025 13:27:52
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Cameroun : à 92 ans, Paul Biya vise un 8e mandat, l’opposition appelle à rompre le cycle :: CAMEROON
Le Cameroun s'apprête une nouvelle fois à plonger dans un scénario politique que beaucoup jugent irréaliste, voire provocateur. À 92 ans, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, ambitionne de briguer un huitième mandat, selon un communiqué officiel relayé par ses proches. Ce nouvel épisode d’un règne sans fin suscite indignation, incompréhension et mobilisation dans les rangs de l’opposition.
L’une des voix les plus fermes à s’élever contre cette candidature est celle d’Edith Kah Walla, présidente du Cameroon People’s Party (CPP). Par un message clair publié sur la plateforme X (anciennement Twitter), elle interpelle les Camerounais à prendre la pleine mesure de leur rôle historique. Selon elle, la reconduction d’un président quasiment absent du débat public depuis des années n’est pas une fatalité, mais le fruit d’un système de fraude électorale bien huilé.
Derrière cette candidature, les regards se tournent vers un trio d'institutions dont le rôle est supposé être neutre et républicain : ELECAM, MINAT et le Conseil Constitutionnel. Mais pour de nombreux observateurs, ces structures seraient au cœur d’un mécanisme de manipulation du processus électoral, verrouillant toute possibilité d’alternance. Cette capture de l’État par une élite politique, administrative et financière rend le changement par les urnes quasi impossible sans une transformation en profondeur de la culture civique et politique.
La réaction de Kah Walla n'est pas qu’un simple appel d’opposition. Elle renvoie à une réflexion plus large : continuer comme avant ou sortir des sentiers battus. Les Camerounais sont placés devant une alternative radicale. Continuer à dénoncer sans agir ou décider collectivement de peser sur le cours des événements en reprenant en main le destin politique du pays. Dans un contexte de désenchantement général et de résignation, cet appel résonne comme un électrochoc nécessaire.
Le choix appartient désormais au peuple camerounais. Car au-delà des manipulations institutionnelles, c’est l’immobilisme collectif qui nourrit la longévité d’un système perçu comme sclérosé. Le changement démocratique ne viendra ni par miracle, ni par pitié. Il viendra du courage de rompre les cycles de peur et d’inertie, d’oser une action collective consciente et déterminée.
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