Sokoudjou Jean rameau : Au peuple camerounais, « qu’on n’arrête plus votre main pour vous gifler »
CAMEROUN :: POINT DE VUE

Sokoudjou Jean rameau : Au peuple camerounais, « qu’on n’arrête plus votre main pour vous gifler » :: CAMEROON

Dans l’éditorial d’hier, nous avons rendu la première partie de la récente interpellation du Chef Sokoudjou Jean rameau de Bamendjou à la nation toute entière, faite depuis le 28 juin 2020. Dans cette première partie, il s’adressait aux dirigeants et à tous ceux qui sont en position de prendre une décision, en les appelant à placer l’humain au centre de leur préoccupation, tout en ayant conscience que dans ce monde tout est vanité. Dans la suite de son message, il s’adresse à l’autre composante de la société, celle qui est plutôt en position de victime, je cite :

« Au peuple, je vous dirai que nous sommes tous nés libres, personne ne donne le sommeil à l’autre, le dieu de nos ancêtres a consacré la liberté de chacun parmi nous et il n’abandonne pas ses enfants. Même celui qui croit être trop fort-là, c’est l’illusion du souffle qui le trompe et aucune situation n’est permanente. Ils nous ont imposé la misère, ils se sont moqués des souffrances du peuple mais ils ont oublié que le jour se lève comme la nuit va tomber. Le soleil commence à se coucher et on a l’impression d’être surpris. Que non, c’est notre pays à nous tous et aucun enfant de ce pays ne dormira dehors, le moment est arrivé et il nous faut nous regarder dans les yeux et nous parler. Je suis persuadé que demain nous mangerons à notre faim car ce pays est sous la protection des dieux de nos ancêtres. Seule la vérité gouverne le monde, Ouvrez grandement vos oreilles et écouter les messages que les dieux de nos ancêtres vous envoient.

Vous êtes nombreux qui êtes venus me voir me demandant ce qu’il faut faire et sans cesse je vous ai toujours invité au calme, a la patience et à élever des prières vers nos ancêtres. Quand le temps suffit ça a suffi, ça ne dépend de personne mais de Dieu seul qui a son agenda pour ce pays et il est en train de le dérouler. La violence n’apportera aucune solution et il ne faudrait pas qu’en cherchant à sauver la calebasse nous perdons la tine. Que ceux-là qui ont torturés le peuple pendant des décennies et qui continuent même à profiter de la détresse du peuple face au Corona virus pour s’engraisser reviennent sur terre. Laissez de côté votre orgueil et votre arrogance, cédez la place au dialogue sincère et à la concertation pour sauver la face, demandez pardon au peuple pour qu’ensemble nous cicatrisons les nombreuses plaies que vous avez ouvertes, sinon vous n’allez même pas comprendre le moment que ça doit glisser entre vos mains et ne chercher surtout pas le malchanceux que vous allez vous accrocher à son cou, car ce sont les choses de Dieu.

Pour une jeunesse responsable

Je lance un appel à la jeunesse Camerounaise et les invite à la vigilance et à plus de responsabilité. Ne vous laissez plus manipuler par ceux-là même qui sont responsables de votre mauvaise situation d’aujourd’hui. Qu’on n’arrête plus votre main pour vous gifler. Je chante comme ça ma part étant déjà sur la route de retour, et je rêve d’un Cameroun plus juste, plus équitable que vous devez vivre demain. Il ne faudrait pas que pendant que nous sommes devant à nous essouffler à cultiver, vous êtes derrière pour étaler. C’est à vous le Cameroun de demain.

Je lance également un appel aux intellectuels camerounais de tout bord et dieu seul sait combien ils sont nombreux. Tout va mal ce n’est plus un secret pour personne mais un nouveau Cameroun est possible. Mettez ce que vous avez appris à l’école à profit pour bâtir ce pays, que chacun reconnaisse ses torts et permette un nouveau Cameroun car chacun se trompe comme il cogne son pied. À tous ceux-là qui se disent croyants, reconnaissons que nous avons offensé le dieu qui nous a créés et il ne manque pas de nous châtier pour manifester sa colère. Que chacun en sa langue et selon ses croyances mette son genoux au sol, ouvre son cœur à son dieu et demande sincèrement pardon afin que le Cameroun, l’Afrique et le monde entier soient libéré.

Moi je crois à mon pays, je crois aux dieux de mes ancêtres que je prie et avec qui je communique chaque jour. Que chacun profite des jours qui lui reste encore sur la terre ci pour arranger un certain nombre de choses qu’il a gâtées, que chacun se demande du fond de son cœur, qu’est ce j’ai fait pour éviter que mon pays ne sombre, remette de l’ordre dans ses idées, que chacun vienne avec sa part de seau d’eau pour que nous éteignons le feu sur notre pays, et qu’ensemble nous construisons une paix, pas une paix de cimetière mais une paix durable. Que chacun arrange sa route car à chacun de choisir si oui ou non le rang de son deuil sera long. »

Ainsi parle encore Sokoudjou, il refuse de se taire, de garder un silence complice. Il refuse de se taire pour plaire, tout en se gardant de parler pour nuire. Comme toujours, il établit la responsabilité de tous et de chacun dans la situation actuelle du pays, et il parle avec simplicité à tout le monde, à toutes les couches de la société. Petits et grands, gouvernants et gouvernés, patrons et employés, riches et pauvres, hommes et femmes, vieux et jeunes, laïcs et religieux. Il rappelle surtout qu’il parle à partir des lieux sacrés d’où il est en contact avec les ancêtres, lesquelles lui dictent le message qu’il ne fait que transmettre. A chacun de lui donner une signification, et surtout de comprendre, sans sous-entendu politique, que la nation est désormais à reconstruire, et que pour cela chacun devra apporter sa petite pierre à l‘édification.

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo