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© Le Messager : EDKING
- 21 Apr 2020 03:18:00
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CAMEROUN :: Justice aux ordres : Entre incarcération illégale et règlement de compte politique :: CAMEROON
Coté prisonniers célèbres du septentrion, l’équilibre régional fonctionne parfaitement. Deux du Nord et deux de l’extrême-Nord
Le nouveau venu en détention, Mamadou Mota, numéro 2 du Mrc, est condamné à deux ans de prison le 9 septembre 2019 pour son implication dans la mutinerie du 22 juillet à la prison centrale de Yaoundé, où il est écroué depuis juin.Mamadou Mota, est reconnu coupable de « rébellion en groupe » lors d’un procès engagé après la mutinerie intervenue à la prison centrale « Ma condamnation est purement politique. Je ne suis pas un rebelle », a protesté le numéro deux du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto. Amadou Vamoulké, ex-directeur général de la Crtv emprisonné à Yaoundé depuis le 29 juillet 2016.A l’issue d’une nouvelle audience, le vendredi 1er mars dernier, un 17e renvoi a été prononcé. Plusieurs Ong et parlementaires français dénoncent sa détention « illégale » et « arbitraire ».
Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. L’ancien dirigeant de la Cameroon Radio Television (Crtv) est poursuivi pour détournements de fonds. Les Ong insistent sur l’incarcération « illégale » d’Amadou Vamoulké, qui bénéficie officiellement du statut « d’inculpé libre » et dont le procès « ne se tient pas dans les délais impartis ». Alain Massé, ex-directeur général de Radio France qui est à la tête du Comité international pour la réhabilitation et la libération d’Amadou Vamoulké (Cirlav), connaît bien le journaliste, pour l’avoir côtoyé personnellement. Pour lui, Amadou Vamoulké a été « puni pour avoir tenté de faire valoir des principes éthiques ».
Rien n’a changé sur la condamnation prononcée par le Tribunal criminel spécial contre Iya Mohammed le 3 septembre 2015. En effet, l’accusé écope toujours des 15 ans de prison d’après le verdict rendu lors du pourvoi en cassation par la Cour suprême. « Iya Mohammed a contribué au développement de son pays à sa manière. Il ne demande qu’à passer une retraite paisible. Au bénéfice de ce qui précède qu’il vous plaise de faire droit de casser et d’annuler la décision du TCS », a clamé Me Eugène Balemaken.
Selon l’oeil du Sahel, « Un verdict injuste. Tel est le sentiment partagé par de nombreux nordistes au lendemain de la sanction du Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) du Contrôle supérieur de l'Etat, infligée à Iya Mohamed et qui se résume à une déchéance de sept ans et une mise en débet de 9 milliards de Fcfa. De fait, pour de nombreux nordistes, cette décision cache une volonté manifeste d'accrocher à l'épaule du Directeur général de la Sodecoton, un fardeau qui l'empêcherait de postuler de nouveau à la présidence de la Fécafoot où sa victoire, selon ses adversaires, ne ferait l'ombre d'aucun doute si des circonstances extérieures au football ne venaient pas à changer la donne. » Enfin Marafa Hamidou Yaya condamné à 20 ans de prison par la Cour suprême en 2016.
Complicité intellectuelle
L'ancien secrétaire général de la présidence camerounais, Marafa Hamidou Yaya avant l'ouverture de son procès, le 16 juillet 2012 à Yaoundé.Arrêté le 16 avril 2012, Marafa Hamidou Yaya avait été condamné par le Tribunal criminel spécial (Tcs) à 25 ans de prison ferme le 22 septembre de la même année, pour coaction de détournement de 31 millions de dollars (24 milliards de francs Cfa), destinés à l’acquisition d’un avion neuf pour les voyages du chef de l’État. Le Tcs avait jugé coupable Marafa d’avoir apporté son aide (sa « complicité intellectuelle ») à un montage financier qui aurait été monté par Yves Michel Fotso et destiné à détourner la majeure partie des 31 millions de dollars destinés à l’achat de l’avion présidentiel.
Clamant son innocence, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République avait fait appel.Mais les juges de la Cour suprême ont confirmé sa condamnation, tout en « allégeant » sa peine, qui est désormais de vingt années de réclusion. « Je m’y attendais », confie l’avocate de Marafa, Alice Nkom. « Des instructions avaient été données, cela se sentait. On n’a plus de Cour suprême : chaque fois, leur verdict est un copiécollé, mot pour mot, de celui du Tcs», ajoute-t-elle.
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