Lundi 30 septembre 2019 : Ouvrons notre cœur au Grand Dialogue National
CAMEROUN :: MéDIA

CAMEROUN :: Lundi 30 septembre 2019 : Ouvrons notre cœur au Grand Dialogue National :: CAMEROON

Le premier ministre chef du gouvernement vient d’ouvrir les travaux du Grand Dialogue National. Dans une salle palais des congres pleins comme un œuf. Le Cameroun aborde une phase de son histoire. Les cœurs vibrent au rythme des délégués des 10 régions.

Les « amba-boys » et les « amba-girls »

Il y a eu ces interventions des ex combattants les « ambaboys » mais aussi les « ambagirls » qui ont séjournés des longs mois durant dans les brousses du Nord-Ouest et du Sud-ouest. Pathétiques et lourdes de signification. Le premier ministre est monté au créneau, lors du discours d’ouverture pour prôner le pardon et La réconciliation pour la paix. Les travaux se poursuivent jusqu’au 4 octobre.  Désormais, les cœurs battent au rythme du palais des congrès de Yaoundé ou sont réunis les délégués venus des 10 régions du Cameroun pour les travaux du Dialogue National.

Principalement le NOSO

 « Et voici le dialogue », s’exclame Cameroon  Tribune.  Initiée par le président de la République en vue de trouver des solutions à la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et dans d’autres parties du pays, la rencontre historique qui regroupe dès ce lundi plusieurs centaines de délégués de toutes les régions du pays et de la diaspora, s’ouvre sous la présidence du Premier ministre, Joseph Dion Ngute.  Et, le 10 septembre 2019, Paul Biya l’a martelé « principalement le Nord-Ouest et le sud-ouest ».  « Les anglophones face à leur destin ». Selon Génération Libre, Paul Biya donne la priorité absolue aux problèmes des deux Régions anglophones. On attend près de 300 ressortissants des Régions anglophones pour prendre effectivement part à ce grand rassemblement. Essingan quant à lui, laisse entendre que « le fantôme d’André-Marie Mbida hante les assises ». Au moment où s’ouvrent les travaux visant à trouver une solution durable à la crise anglophone, la réhabilitation du tout premier chef de l’Etat dont le plaidoyer vient d’atterrir sur la table du chef du gouvernement, s’impose parmi les autres préoccupations en débat.

Le pape François pour la paix au Cameroun.

C’était sous un soleil radieux pour un jour nouveau.  La Météo l’a relevé « le Pape François bénit le Grand dialogue ». Hier à Rome, le Saint-Père a demandé aux catholiques du monde de prier pour la paix au Cameroun. Non sans saluer la tenue des assises nationales qui s’ouvrent sur le sujet, dès ce jour, à Yaoundé, souligne La Météo. C’est le même son de cloche chez L’Indépendant : « le Pape prie pour le Cameroun ». Lors de la prière de l’Angélus dimanche 29 septembre 2019 au Vatican, le Souverain Pontife a marqué sa préoccupation sur la situation qui prévaut au Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La concertation historique qui s’ouvre ce 30 septembre au Palais des Congrès de Yaoundé, a de quoi tenir les folles promesses qui s’amoncellent déjà sous le ciel d’une Nation à la croisée des chemins. 

L’absence des leaders sécessionnistes.

Cependant, tout ne se passe pas comme sur un fleuve tranquille. Des couacs relavés lors des consultations. Des protagonistes de la crise ignorée. Et, le quotidien Le Messager s’indigne « Péril sur le Grand dialogue national » Pour dénoncer Les leaders sécessionnistes absents de la table des négociations, la presse privée écartée… La grand’messe qui s’ouvre ce jour à Yaoundé s’apparente à un monologue. Toutes choses qui ont conduit le quotidien La Nouvelle Expression à s’interroger « comment les patriarches voulaient anticiper ». Réunis au sein d’un groupe de travail piloté par SM Jean Rameau Sokoudjou, ces ‘’ sages’’ parmi lesquels feu Emile Onambelé Zibi, Titi Nwel, Mola Njoh Litumbe, Mvog Tchoung Mballa, Assika Engoute, Hamadou Bakary, Luc Assira, au terme de plusieurs assises tenues à Bamendjou, à  Buéa, à Douala et à Yaoundé, avaient transmis une lettre au président de la République pour lui faire part de la création d’un cadre de dialogue, de paix et de réconciliation nationale. Aucune réponse 11 ans après.

Le RDPC confisque le dialogue.

On a même épilogué pour dénoncer le trop plein du parti au pouvoir « Le congrès du Rdpc s’ouvre au palais des Congrès ». En lieu et place d’un dialogue national inclusif, les pontes du régime ont convenu d’organiser une rencontre majoritairement constituée des militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, semble dire La Voix du Centre.  Le Quotidien, QUANT A LUI a donné une place aux anglophones « la priorité est aux délégués des Régions anglophones ». Telle est la consigne donnée par le chef de l’Etat du Cameroun au Premier ministre, qui est appelé à conduire ce grand dialogue national qui connait son entame aujourd’hui 30 septembre 2019.

300 anglophobes, 100 francophones.

Ainsi, sur les 400 délégués attendus à cette concertation d’envergure, 300 proviennent des régions anglophones à savoir 150 pour le Sud-Ouest et 150 pour le Nord-Ouest. Une décision du chef de l’Etat qui vient confirmer toute la volonté du président Biya à ne point voir des personnes ou des groupes avec des personnes marginalisées en leur sein. Dans cette dynamique, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, parti au pouvoir Yaoundé a été sur le grill « Le putsch de la légion Rdpc ».  Et pour cause. A la veille de l’ouverture du Grand Dialogue National, une litanie de questions s’impose à moi, sans espoir de réponse. Qui sont-ils, ceux-là qui… constituent la délégation de mon parti le Rdpc au GDN ? De quelle moralité, légalité, légitimité crédibilité jouissent-ils auprès de l’opinion publique ? Où sont leurs faits d’armes politiques ?, s’interroge Saint Eloi Bidoung, Un faucon du pouvoir dans les colonnes du journal Le Soir.

Les absents auront-ils tord ?

Il s’agit plutôt d’un « Grand dialogue de sourds à Yaoundé » s’indigne le journal Intégration. Sinon, Comment sortir de la grave crise politico-sécuritaire qui secoue le pays depuis 3 ans ? Le gouvernement manœuvre en insistant sur la décentralisation. Les populations de la partie anglophones exigent au minimum le fédéralisme, et au maximum la sécession. La grand-messe qui s’ouvre ce 30 septembre à Yaoundé risque d’accoucher d’une souris. Finalement et pour le journal La Nouvelle « les absents auront tort ». Les dessous du choix de Herman Cohen comme interlocuteur des terroristes sécessionnistes. Pourquoi Paul Biya ignore la médiation Suisse. Alors que Diapason parle de « l’ultime chance ». Après l’onction des communautés nationales et internationales, les assises de Yaoundé devaient permettre aux Camerounais de connaître de meilleurs jours. Mais l’absence de certains thèmes et quelques acteurs à ce grand rendez-vous laissent planer des doutes pour une issue harmonieuse. Le Financier d’Afrique focalise son attention sur « les enjeux et espoirs pour le peuple camerounais ». Les huit thèmes retenus pour les travaux en Commission de cette rencontre qui s’ouvre ce 30 septembre à Yaoundé touchent divers aspects de la vie nationale, mais ne cernent pas tous les contours de la crise anglophone. 

Lire aussi dans la rubrique MéDIA

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo