Eric Mathias OWONA NGUINI et les médias : De l’universitaire au « serial menteur »
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N’étant point au premier texte consacré à ce squatteur des plateaux radio et télé au Cameroun, une mise au point s’impose d’emblée afin que nos analyses ne s’assimilent point à de vulgaires querelles de clocher ou un acharnement injustifié. Il s’agit simplement de l’étonnement que peuvent susciter les errements intellectuels d’un compatriote formé pendant une douzaine d’années à la bonne école en France. Par ailleurs, son goût immodéré pour la lumière des médias l’expose de son propre chef à une mise en exergue de ses contradictions. Marquer de près un individu qui utilise systématiquement la posture « prestigieuse » d’universitaire pour professer ses propres névroses et intoxiquer le débat public est bien une œuvre de salubrité. Aussi empruntons-nous le qualificatif de « serial menteur » à Pascal BONIFACE qui décrivait de la sorte Caroline FOUREST dans l’ouvrage (les intellectuels faussaires) publié en 2011 ; pour dénoncer un groupe d’individus qui corrompent le débat public français.

Une fuite en avant réactionnaire

User de rhétorique pour justifier et contre justifier ses contradictions et mensonges devient sa principale besogne sur les ondes ; tant il n’a de cesse de se tromper. Confesser la moindre erreur de jugement est si difficile pour celui qui apparaît de toute évidence, un psycho rigide que tronquer les faits, le révisionnisme, le déni de réalité ne semblent guère pouvoir tempérer sa faconde. Ainsi après avoir soutenu voire appelé de ses vœux une « aventure militaire » en zone anglophone, le remède à l’enlisement désormais constaté de chacun serait toujours plus de force. Contre le MRC et son leader, l’antidote de ce parti légalisé serait une fermeté paranoïaque. Notons au passage qu’il fut partie prenante de la conspiration intellectuelle lors de la création de ce « groupuscule de déstabilisation ». Qu’importe ! Il n’est guère à un retournement de veste près. Surtout ne point considérer qu’il s’agit de cela. Le verbe suffira à transformer la réalité. Le florilège de ses diatribes anti BIYA diffusé en boucle sur la bande FM est dans sa mémoire un vaste trou noir. Amnésie sélective quand tu nous tiens. A toute critique lui rappelant qu’il lui est après tout loisible de s’affirmer militant et point n’est besoin de se cacher derrière des postures universitaires pour défendre un positionnement communautaire, on l’entendra dire qu’aucune leçon de neutralité axiologique ne saurait lui être administrée ; sa qualité de « savant inventeur des sciences sociales » suffit à sa cohérence et sa rationalité. Convoque t’il souvent son « rapport aux valeurs » ; mais fait mine d’ignorer que c’est justement la promotion de valeurs progressistes qui lui a valu un temps la considération des masses dont il dédaigne désormais l’abrutissement. Abrité derrière ce masque dont des journalistes incultes s’accommodent paresseusement, l’imposteur éhonté s’érige dorénavant en parangon de la vertu républicaine ; affirmant être converti à la défense des institutions pour le bien du pays voire de l’Afrique. Des institutions qu’il n’eut de cesse de vilipender il y a encore peu. Ne point lui en tenir rigueur. Ce n’était que la crise de puberté tardive d’un adulte mettant en scène une velléité de rupture avec le système qui a fabriqué sa famille et lui-même. Mordre la mamelle généreuse sans laquelle ce patronyme serait simplement banal.

Les multiples fronts d’un narcissique désoeuvré

Les laboratoires universitaires sont manifestement trop étroits pour contenir son bouillonnement intellectuel « nombriliste » devrait-on dire ; ou tout simplement trop inexistants pour l’accueillir. Aussi, afin d’exorciser une vacuité pathologique, s’immisce t’il à temps et à contre temps dans toutes les polémiques du champ public. L’art musical ! Le voilà opposé à Bernard ayolo. Notons qu’à cette occasion, le Cameroun, pays désormais « aimé de lui seul et détesté de tous » n’était pas un Etat de droit. La défense des institutions n’était pas encore son leitmotiv. Une controverse dans le foot ! Le voilà au cœur de la polémique. N’allez surtout pas le soupçonner de rouler pour son père alors membres du « comité de normalisation » ou pour le général originaire de son département pour ne pas dire proche parent. Pourtant, la moindre décence lui aurait instruit de s’éclipser de cette joute pour éviter tout mélange des genres. Désormais « l’anti kamtoisme primaire » est le combat de sa vie ; l’horizon de son intellectualisme. Pour cela l’alliance avec une télévision qu’il taxait peu avant de « télévision des mille collines » ne lui répugne point. Sa vraie nature ayant ressurgi, on est bien entre soi ! Un club de crypto fascistes. Le refus dédaigneux du professeur KAMTO de débattre avec un jeune collègue dont il affirmait du reste ignorer le parti politique dont il était leader ne suffit pas à faire comprendre à ce narcissique des médias son ridicule. La rixe médiatique, il la cherche au point de s’écharper à longueur de journée dans les réseaux sociaux avec des inconnus désignés pour les besoins de sa cause, militants du MRC dont il n’ignore ni le siège ni les représentants officiels. Exister par tous les moyens semble sa seule raison d’être ; s’occuper à commettre un ouvrage trop ingrat.

L’ultime imposture

Pas avare d’un combat, voilà que cet universitaire hier bénéficiaire d’une bourse de coopération de la France pour mener convenablement ses études doctorales s’institue désormais en chantre de l’anticolonialisme africain. Partout l’expression de souveraineté est brandie comme paradigme de sa nouvelle doctrine populiste. Tel un oracle de l’apocalypse, ce « serial menteur » ne s’embarrasse guère des contraintes économiques, diplomatiques subsumant l’action de tout dirigeant de pays surendetté, tributaire d’appuis militaires, infrastructurels, de partenaires qu’on aime ou pas d’ailleurs. « Il vaut mieux un autoritarisme souverain à une démocratie coloniale ». Enfin le fond de sa pensée est dévoilé. La détestation des libertés. En guise d’exemple, le pathétique sophiste évoque la Corée du sud « souveraine sous la dictature des généraux et qui a bien voulu se démocratiser lorsqu’elle en perçut l’urgence ». Sauf que de la démocratie souveraine plutôt que coloniale, qu’elles en sont les indicateurs lorsque la défense et la diplomatie de la Corée du sud, sont littéralement sous-traitées auprès des États-Unis ? Faisons impasse de la place des firmes américaines dans le tissu économique du pays. De toute façon le « savant des plateaux » contestera même la réalité de cette « démocratie bourgeoise formelle ». Toujours sur le plateau du fameux « grand collège de KIYEK il affirme sans rire « qu’en matière de démocratie, l’Afrique gagnerait à lorgner vers le modèle chinois et iranien ». Désolé de n’avoir jamais été au courant que la Chine était une démocratie. Toujours est-il que ce genre d’inepties peuvent être répétées sans grandes conséquences dans des émissions transformées en véritables messe réactionnaire dans laquelle des individus bardés de titres universitaires pompeux se relaient pour mieux ridiculiser la science. D’après ceux qui nous regardent, nos adversaires, les intellectuels camerounais apparaissent des nains bruyants.

Tel Don quichotte, EMON désenchanté de sa chimère prétentieuse de révolutionner la science et l’université, s’ébroue désespérément dans des combats puérils ; trompant des masses ignorantes et vendant l’illusion de pouvoir substituer à l’ordre mondial porté par la civilisation libérale un nouvel ordre inspiré du totalitarisme. Ne guère posséder les ressources stratégiques d’une telle aventure contre des forces bien plus outillées ne l’inquiète pas. Après tout son estomac héritera bien de quelques subsides du régime dont il fait la marionnette. Au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des dynamiques complexes, EMON simplifie à l'extrême, gave l'opinion publique de produits intellectuellement frelatés ou toxiques et fabrique des leurres idéologiques.

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