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© Cameroon Tribune : Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
- 26 Aug 2019 11:01:00
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Résistance à la crise économique : Le Cameroun parmi les plus résilients :: CAMEROON
Selon l’agence de notation américaine Moody’s, le pays est le 2e en Afrique subsaharienne à respecter ses dépenses publiques obligatoires malgré les difficultés.
Avec la chute des cours du pétrole en 2014, beaucoup de pays producteurs ont eu maille à partir avec leurs économies respectives, notamment ceux d’Afrique. On a vu ça et là des coupes dans le budget des Etats, des retards dans le paiement des salaires des fonctionnaires quand ce n’était pas une diminution conséquente. Mais au Cameroun, ces situations ont pu être évitées. Pour preuve, les prévisions budgétaires depuis 2014 sont continuellement en hausse. On est ainsi passé de 3312 milliards de F en 2014 à 4805,5 milliards en 2019, soit une augmentation de près de 1500 milliards, de manière globale.
On se souvient même qu’en 2018, une ordonnance du chef de l’Etat a permis de revoir les prévisions de recettes en hausse de 176 milliards du fait du regain de vitalité du marché pétrolier. D’un autre côté, les agents de l’Etat, toutes catégories confondues, continuent de passer à la caisse chaque fin de mois à intervalles réguliers. Des opérations ont même permis de débusquer ceux qui percevaient indument un salaire. Générant d’importantes économies à réinjecter ailleurs. C’est donc ce comportement de l’économie nationale qui a guidé le classement de l’agence américaine de notation Moody’s.
En effet, dans un récent rapport portant sur la capacité des pays de l’Afrique au sud du Sahara à tenir face à une crise économique, le Cameroun est classé 2e, derrière le Rwanda et devant la Côte d’Ivoire. Ils forment ainsi le trio de tête des pays les plus capables de réagir en cas de crise économique, en maîtrisant leurs dépenses publiques obligatoires (budget, salaires, subventions, etc.). Le portail des camerounais de Belgique. Selon l’agence de notation, ces pays sont ceux ayant montré non seulement une capacité à réduire leurs dépenses face à une crise budgétaire grave, mais aussi une volonté gouvernementale d’appliquer cette politique. En effet, comme l’a expliqué David Rogovic, vice-président de Moody’s et co- auteur de l’étude, « une réduction des dépenses est souvent moins complexe à mettre rapidement en œuvre que des mesures destinées à augmenter les recettes budgétaires ». La deuxième place dans le rapport Moody’s vient confirmer ce que n’a cessé de rappeler le chef de l’Etat ces dernières années, à savoir le caractère résilient de l’économie camerounaise. Cette très bonne nouvelle pour le Cameroun est susceptible de rassurer les éventuels investisseurs étrangers sur la capacité du gouvernement camerounais à rembourser ses créances même en cas de coup dur.
Toutefois, l’agence de notation invite les pays à faire attention à d’autres volets comme le niveau d’endettement, la nature des investissements, etc. Certes, le niveau d’endettement de l’Afrique sub-saharienne a cessé de croître, car l’ensemble des pays de la région a diminué ses dépenses en moyenne de 1,1 point de pourcentage de son produit intérieur brut (PIB) entre 2015 et 2018.
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