Braquage dans une église à Bonabéri
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Quatre individus armés de pistolets ont dépouillé des fidèles d’une église réveillée en pleine nuit de prière vendredi 19 juillet 2019.

Quatre hommes armés de pistolets, non encore identifiés, ont opéré un braquage dans une église de réveil au quartier Bonabéri à Douala, vendredi 19 juillet 2019. Les braqueurs ont fait irruption dans la «Chapelle d’évangile de puissance » située au lieu-dit Moore Paragon, peu avant minuit, alors que les fidèles étaient engagés dans une nuit de prière qui a débuté une heure plus tôt. Les hommes armés ont tenu les fidèles en respect et les ont dépouillés de leur sac à main et de leur téléphone portable. Le pasteur, qui se trouvait à ce momentlà dans son bureau, a lui aussi été dépouillé de son porte-monnaie.

Aucune perte en vies humaines n’a cependant été déplorée. Mais plusieurs fidèles ont été brutalisés, apprend-on. Les hommes armés sont repartis après près de quarante minutes d’opération, à bord de deux motos, sans être inquiétés. Ils ont tiré deux coups de feu en l’air, avant de prendre la fuite. Des gendarmes alertés ont effectué des patrouilles dans le coin, en vain. D’après les témoignages, les quatre braqueurs sont arrivés sur place après une coupure d’énergie électrique dans le quartier. L’église qui possède un groupe électrogène l’a aussitôt mis en marche. Le portail des camerounais de Belgique. Un fidèle a été néanmoins commissionné pour acheter du carburant et ravitailler davantage le groupe. Peu après son départ, les quatre hommes armés sont entrés dans la chapelle à visages découverts.

«Quand ils sont entrés, ils ont fait semblant de danser, puis ont sorti leurs armes. Ils ont dit à l’orchestre d’arrêter la musique et ont demandé où se trouvait le pasteur », rapporte un fidèle. Tandis que trois d’entre eux tenaient en respect les quelques trente ouailles présentes, un autre a braqué son pistolet sur la femme du pasteur, lui intimant l’ordre de le conduire vers son époux. Greenfield Nchia Fouoh, le pasteur, a vu débarquer les visiteurs indésirables dans son bureau. Il a été fouillé. Les braqueurs ont emporté son portemonnaie, mais ont pris la peine de jeter au sol ses pièces personnelles (Carte nationale d’identité, carte professionnelle, permis de conduire et quelques factures) pendant leur départ. Le « frère » allé à la quête de carburant a trouvé les portes de l’église fermées à son retour.

A peine a-t-il poussé la porte pour accéder à la chapelle qu’il s’est retrouvé en face d’un des hommes armés. Il a aussitôt pris la fuite à bord de la même moto qui venait de le déposer il y a quelques secondes. Il ira signaler le braquage à des gendarmes postés à un carrefour non loin. A l’arrivée des forces du maintien de l’ordre, les quatre braqueurs avaient déjà fondu dans la nature. «C’était traumatisant. Les fidèles ont été courageux. C’est après que certains ont réalisé qu’ils étaient face à la mort. On n’a jamais vécu pareille chose depuis cinq ans que nous sommes installés ici », a indiqué Greenfield Nchia Fouoh. Il fait savoir en outre qu’une réunion avec les leaders de l’église a eu lieu le lendemain samedi. Il était question de voir comment renforcer la sécurité.

Entre autres pistes explorées, celle qui voudrait que les fidèles arrivent plus tôt lors des nuits de prières, afin que les portes soient fermées dès le début de la célébration. La possibilité d’un recrutement de vigiles pour veiller à l’entrée de la chapelle a aussi été évoquée.

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