Douala : La saison des motos-parasols
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Avec la venue de la saison des pluies, ce mode de transport prend de l’ampleur dans la capitale économique.

Alors qu’il attend depuis une trentaine de minutes au carrefour dit « Ecole publique » à Douala, le 1er juillet dernier, Georges Sobngwi, employé dans une banque de la place, ne veut pas faire partie des usagers qui usent de leurs muscles pour avoir une place à bord d’un taxi. En fait, il faut bousculer les autres passagers pour accéder dans ce véhicule de transport urbain. Le portail des camerounais de Belgique. Sous une pluie battante, cet employé de banque, préfère attendre à côté, sur une véranda. Puisqu’il sait que pour arriver à sa résidence, au quartier Petit-terrain de Banamoussadi, une moto fera l’affaire, notamment celle disposant d’un parasol.

Cette attente se justifie par le fait que la centaine de motosparasols qui traînaient par-là, ont été sollicitées pour différentes destinations. « Je sais que j’en trouverai pour arriver à la maison. Il n’y a aucun souci à se faire pour moi », déclare Georges Sobngwi. Entretemps, les motos qui ne sont pas dotées de ce dispositif tournent en rond. « En fin, voilà une moto qui peut me conduire à domicile, elle a d’ailleurs un parasol flambant neuf », se réjouit-il. L’unique passager qui y accoste propose 800 Fcfa. C’est le prix pour éviter la surcharge. Le phénomène de moto-parasol, en cette saison des pluies, est connu dans les principaux carrefours à Douala tels que Ndokoti, Nkoulouloun, Feu rouge, Rond-point Deido, Adem, Bassong etc.

« Si un moto-taximan n’a pas de parasol sur sa moto, je ne sais vraiment pas s’il peut travailler. C’est ça qui ne permet de faire une bonne recette maintenant », explique Gabriel Nsoumbi qui démarre aussitôt pour accompagner un client. L'info claire et nette. Ces parasols qui s’achètent à 8000 et 9000 Fcfa, respectivement pour 1m56 ou 2 mètres, proviennent de la Chine. L’activité a d’autant plus le vent en poupe en ce moment. Ibrahim Kalil, un mécanicien automobile de formation, a abandonné sa profession principale pour se consacrer à la vente des parasols. « Je change de job comme ça depuis trois ans. Quand les pluies s’annoncent, je ne suis plus mécanicien, je vends mes parasols. C’est plus rentable », exalte-t-il. Actuellement à Douala, il n’y a pas de choix à faire, les motosparasols ont gagné du terrain.

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